vivre ensemble

Publié le 25 septembre 2012 par Hoplite


















photo: le.22LR, 9mm, .38SPL, .357MAG, .223 et le .308 sont des calibres répandus dans le monde.

"Pour le survivaliste, les munitions sont souvent la base de l'organisation "arme a feu".

Le choix d'une arme, et que celle-ci soit pour la protection personnelle ou la chasse, devrait dans un cadre survivalistique se baser sur des critères qui anticipes une autonomie des plus radicale quand a la possibilité d'utiliser nos armes. Les critères d'une arme axés sur la survie et l'indépendance, sont alors d'une arme qui devrait exhibée certains attributs piliers tels que robustesse et fiabilité par exemple, mais aussi et surtout, un calibre et une munition adaptée a un monde difficile pouvant faire pression sur la disponibilité d'un matériel particulier. Pénurie, confiscation, interdiction, inflation, arrêt totale de la fabrication…sont autant de pressions sur la sphère des munitions, qui a court, moyen ou long terme selon les cas pourraient faire que nos armes soient inutilisables. Les lois prohibitives concernant certains calibres, sont un exemple pertinent d'une manière indirecte utilisée par nos gouvernements pour limiter nos libertés et donc notre indépendance, et le survivaliste devrait se pencher sérieusement sur l'organisation de ses munitions avant qu'il ne soit trop tard.

1- Nature et attributs : la nature, et les attributs d'une munition survivalistique, se base essentiellement sur deux critères.

a) Disponibilité : la disponibilité est sans aucun doute ici le critère le plus important, et le survivaliste devrait choisir des calibres répandus et reconnus dans le monde entier. Non seulement cette disponibilité garantie une fabrication continue et un cout plutôt stable quand tout va bien, mais elle suppose aussi de pouvoir plus facilement trouver, troquer ou vendre cette munition quand tout va mal. Les calibres les plus utilisés et répandus dans le monde sont généralement d'un terrain militaire, et la liste ci-dessous me semble être une base propice au survivalisme, même si il me parait évident que d'autres calibres peuvent être extrêmement pertinent dans certains pays.

 Armes de poing;

- .22LR.

- 9mm

- .357MAG / .38SPL

- .45ACP

Fusil de chasse;

- Calibre 12, 16 et 20.

Canon long;

- .22LR.

- .223 REMINGTON / 5.56 x 45mm NATO

- 7.62 x 39mm

- .308 WINCHESTER / 7.62 x 51mm NATO

- .30-06 SPRINGFIELD / 7.62 x 63mm

Limiter notre armement a ces calibres, nous permet de concentrer notre budget sur l'acquisition de systèmes pertinents, adaptés et complets. Je préférerai n'avoir q'une seule arme de poing dans un calibre répandu tel que le 9mm par exemple, mais avoir 200 heures d'un entrainement professionnel poussé et ciblé avec un stock de munition solide et prévoyant, plutôt que d'avoir 5 armes de poing de calibres différents, aucun entrainement, et un stock réduit de munitions.

b) Caractéristiques :  une munition adaptée a la survie, est avant tout une munition qui offre le plus d'avantages, et ceci dans le maximum de catégories possibles. Prix, construction, fiabilité et efficacité, sont des caractéristiques importantes tant pour nos armes a feu que pour les munitions qui les rendent opérationnelles…et ceci est encore plus pertinent au sein d'une situation dramatique, ou un fonctionnement défectueux ou un manque d'efficacité au niveau de l'arme et/ou des munitions est inacceptable. Chaque arme a feu étant d'une "personnalité" différente (surtout les pistolets semi-auto et les armes de calibres .22LR), il est impératif de tester les munitions choisies. Mon Ruger MKIII par exemple, déteste les munitions de chez Remington, mais excel avec les CCI mini-mag. Avant de casser la tirelire et d'acheter 1000 munitions d'une marque spécifique, assurez-vous de pouvoir tester environs 50 cartouches. Un fonctionnement défectueux sur 50 est peut être passable pour vous, mais pour moi ce taux est tout simplement dangereux…et pour être sur qu'il n'était pas question d'une défaillance d'un chargeur ou de l'arme, il me faut alors re-tester 50 cartouches. Je témoigne malheureusement trop souvent d'une organisation de la protection personnelle qui se base sur l'achat d'une arme a feu et de 2 ou 3 boites d'une munition bon marché, sans jamais tester le système.

Personnellement, si je n'ai aucune autre solution que d'engager un individu avec mon arme pour sauver ma vie ou celle de mon épouse par exemple, il me parait logique d'avoir au préalable prit le temps de tester mon système, et de m'être assuré d'un fonctionnement optimal de l'arme, mais aussi des munitions. Des lors, nous pouvons voir apparaître 2 catégories grossières de munitions. L'une tend a des caractéristiques répondants a un besoin d'entrainement régulier et des possibilités de stockage importantes avec un cout réduit, et l'autre tend a des caractéristiques répondants a un besoin d'efficacité et de fiabilité qui reflète une situation ou la défense personnelle est une priorité. Chaque calibre, chaque munition est alors de deux sphères. Une sphère que nous pourrions designer "d'entrainement", et une sphère dite "spécialisée". Les munitions d'entrainement sont tout simplement d'une fabrication honnête selon les marques, et d'un prix peu élevé. "Ball" ou "Full Metal Jacket" sont principalement de cette catégorie, et cette munition permet un stockage important et un entrainement continu sans pour autant avoir a vendre le chien aux enchères. Les munitions spécialisées sont elles de caractéristiques qui les rendent extrêmement efficaces et fiables, mais qui sont d'un prix beaucoup plus élevé, rendant le stockage difficile car couteux. Stocker 10 000 munitions spécialisées pour une arme comme le .357MAG, a environs $1.20 de l'unité me semble pour la plupart d'entre nous d'un budget exotique…et il est a mon humble avis hors de question de poursuivre un entrainement soutenu avec ce genre de munition.

2- Quantité : la question de la quantité de nos stocks de munitions est souvent de discussions longues et récurantes…et pour cause, car cette organisation est couteuse, et d'un point de vue prioritaire, souvent discutable.

Même si l'eau, la conservation de l'énergie, la nourriture et l'hygiène sont par exemple indéniablement des priorités physiologiques que nous ne pouvons remettre en question, un stock de munition solide est lui beaucoup plus difficile a justifier dans ce contexte. Pour faire simple, il me semble que si l'arme est présente au sein de nos organisations, elle mérite alors d'être d'une logistique sérieuse. Si l'arme n'est pas présente, il me faudrait quand même chuchoter la pertinence d'investir (les munitions sont un investissement pertinent!) au moins dans des munitions de .22LR. Puisque nous sommes a parler du .22LR, a environs $0.05 de l'unité, ce calibre répandu dans le monde entier offre un rapport qualité/efficacité/disponibilité/cout imbattable. Nos stocks de .22LR devraient être d'un minimum de 10 000 munitions variées.Pour les armes de poing, une autre "règle de 3" permet une balance entre utilisation et inventaire intéressante.

1 munition d'entrainement pour l'entrainement.

1 munition d'entrainement pour le stockage.

1 munition spécialisée "coupée" en 3, avec 1/3 pour l'entrainement, et 2/3 pour le stockage.

Cette formule est intéressante, car elle repose sur une logistique qui prend en compte un entrainement discipliné et varié, mais aussi un stockage adapté. Pour chaque boite de 50 munitions d'entrainement que nous achetons, nous achetons une deuxième boite (stockage), et une boite de 50 munitions spécialisées. Pour ce qui est de la quantité du stock des munitions pour nos armes de poings, il n'y a aucune limite! Certains diront 1000 pour chaque calibre, d'autres 500 et d'autres encore 20 000…pour nous, ce stock est un investissement qui ces dernières années aura rapporté autant que notre Argent metal…et si il y a besoin, nous pouvons vendre une partie du stock, puisque les munitions d'un calibre répandu seront toujours, et ceci quoi qu'il arrive, d'une valeur des plus sure. Un minimum confortable serait cependant de 500 munitions par calibre, et ceci d'une formule 2/3 entrainements, 1/3 spécialisées.

Pour les munitions de chasse, un stock de 500 munitions variées me semble suffisant. Ces munitions prennent de la place, et a dire vrai, nous avons chassé pendant des milliers d'années avec un grand succès sans cet outil, et le piégeage devrait en cas de crise sur le long terme reprendre sa place…cette méthode étant tellement efficace qu'elle est aujourd'hui plus ou moins interdite dans la plupart de nos pays. 500 munitions devraient suffire a cette transition.

Les munitions d'armes longues, pour ne pas dire "de guerre" puisque cette appellation est politiquement et socialement douteuse et mène invariablement a une confiscation ou une interdiction de la part de nos gouvernements, sont elles un peu plus difficiles a juger. Personnellement, un stock de 1000 munitions par arme reste un minimum, et il ne fait aucun doute que le rôle de cet outil au sein de nos foyers est bien plus important qu'un simple moyen de défendre notre famille.

3- Stockage et conservation : les munitions, si elles sont stockées dans un endroit sec, et qu'elles ne sont pas manipulées avec nos mains (graisse et huiles) trop souvent, se gardent des années…et seront encore utilisables bien après notre propre expiration. Inutile ici de faire compliquer et d'utiliser des moyens de conservations tels que le sous-vide ou la protection par la graisse. Une simple "boite militaire" en plastique ou en metal hermétique avec quelques sachets de dessicants a l'intérieur pour absorber l'humidité est suffisant pour assurer la longévité des munitions a l'intérieur de nos domiciles. Pour ce qui est du stockage a proprement parler, un effort de décentralisation me semble comme d'habitude être une bonne idée, ainsi que la mise en place de coffres forts pour sécuriser notre investissement, et limiter l'accès aux enfants, aux invités, ou a ceux la qui persévères a manger sur notre dos.

4- La fabrication : pour ceux la qui sont au stand de tir 2 fois par semaine par exemple, fabriquer ses propres munitions devient tôt ou tard une organisation financière qui a du sens. Quand bien même (salut Canis) le cout d'une telle installation est assez élevé, et que certaines régulations doivent être prises en compte (quantité de poudre pouvant être stockée par exemple), a la longue, nous économisons énormément d'argent. Pour le survivaliste, la mise en place d'un moyen autonome de fabrication des munitions est sans aucun doute intéressant, même si ce système implique certaines contraintes telles qu'une impossibilité de transporter et donc d'évacuer ce matériel en cas de menace direct du domicile par un risque quelconque.

Au final, les munitions devraient être d'une compréhension qui va bien au delà d'un simple matériel spécialisé. Les munitions sont aussi un investissement a part entière, pouvant être utilisées comme méthode d'échange comme il est toujours le cas durant une situation difficile, ou comme nous utilisons certains métaux, pour limiter l'impact de l'inflation sur notre pouvoir d'achat par exemple. Les munitions devraient aussi être un paramètre primordiale quand a nos choix d'armes. Les munitions les plus vendues et les plus polyvalentes au monde, restent les plus pragmatiques dans un univers survivalistique.

Au passage, le calibre de chasse le plus vendu au monde dans la catégorie "gros gibier" est le 30-06 Springfield. La compagnie Federal, offre a elle seule plus de 20 charges différentes dans ce calibre." source/le survivaliste

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Rien à dire, toujours complet l'ami Volwest. Hormis le fait qu'en Europe, la munition de chasse "canon long"/ tir longue distance la plus répandue (donc intéressante dans cette réflexion survivaliste) est le calibre 7*64. A privilégier donc, en complément des calibres types comme le 22LR, le 9mm et le cal 12. Les néophytes trouveront peut-être cela un peu compliqué, en fait non, les calibres usuels sont peu nombreux (cf ci-dessus), et l'idéal pour se familiariser avec la pratique des armes à feu et le choix de ses munitions reste l'inscription dans un club de tir qui permet aprés une séance de tir contrôlé la délivrance d'une licence ouvrant droit à l'achat d'armes de 5eme catégorie (cal 12, 22LR et 7*64 par exemple), largement suffisant en cas de gros temps. Si on veut plus (autres calibres, armes de poings), il faut plus de temps (au moins 6 mois pour avoir un carnet de tir rempli) et se plier à un cursus administratif plus complexe mais trés faisable en moins d'un an). Passer le permis, c'est bien (on y apprend beaucoup de choses sur les armes, le gibier, l'environement et la réglementation), mais plus long et débouche sur la même autorisation d'achat et de détention d'armes de 5ème catégorie. 

La première fois que j'ai mis les pieds dans un club de tir (aprés avoir chassé des années et appris le maniement d'un cal 12 sur le terrain), je m'attendais à rencontrer Clint Eastwood...en fait, non, que des gens tranquilles, passionnés et cools, rien à voir avec l'image toute faite du cow-boy qui défouraille à tout va...Des pépés qui débarquent avec un Mauser ou une Mosin, des filles qui sortent un Glock 19 et qui s'en servent bien, des indécrottables de la 22lr (pour de bonnes raisons, souvent), bref un petit monde tranquille et bien sérieux. A mon avis indispensable vu le cours des choses.