Déjà la semaine dernière le métro d'Athènes avait lancé sa première grève de 24h. Hier les journalistes et les médias ont eux aussi été en grève toute la journée.
Demain, 26 septembre, c'est grève générale contre des mesures d'austérité qui sont sur le feu. Tout le secteur public sera en grève. Les transports en commun, eux, observeront des arrêts de travail en début et fin de service et ne circuleront qu'entre 9h et 21h00. Si on s'en tient à la dernière grève générale qui avait été très peu suivie, sauf par les fonctionnaires, la journée de demain ne devrait pas être dure.
Alors comment survivre à cette journée de demain à Athènes ?
Déjà, pour arriver à l'heure au bureau, il va falloir partir au moins une demie-heure plus tôt. Etant donné qu'à cette heure il n'y aura aucun mode de transport en commun, il va falloir faire une partie de la route en voiture. Du moins jusqu'à la limite du centre de la ville en espérant qu'il n'y aura pas trop d'encombrement.
Savoir où garer sa voiture, dans un parking pas trop cher (Kolonaki est intouchable!), dans un quartier pas trop mal famé (faut penser au retour à la tombée de la nuit). Pour ma part, je gare la voiture à deux pas de l'hôtel Novotel, pas top comme quartier mais enfin ce n'est pas le far-west. Le tarif est plus que modeste : 5 euros la journée.
Affublée de mes baskets, armée d'une bouteille d'eau (il fait chaud et humide encore en cette saison) il faudra remonter une partie de la rue Patission, où les magasins ferment les uns après les autres, puis parcourir de haut en bas la rue Akadimias (où il n'y a presque plus aucun magasin) jusqu'à Kolonaki.
Armée de patience, mon kit musique de mon gsm branché sur les nouvelles de la radio, j'arriverai très certainement bien avant la première circulation des bus et trolleys du centre de la capitale.
Je pourrais bien évidemment partir un peu plus tard qu'à l'habitude mais je ne pourrais jamais supporter cet énervement, ces bousculades de personnes qui veulent à tout prix (et je les comprends) passer devant vous et vous prendre la place que vous attendiez bien patiemment. N'oublions pas que nous sommes dans un pays méditerranéen ou bousculer fait partie du quotidien... Ne pas s'en offenser.
Je pourrais également prendre un taxi mais là encore, je suis très méfiante à leur égard. C'est tout ou rien avec eux, soit vous allez tomber sur une personne sympathique, soit sur un ours lâché sur le bitume. Pas envie, non vraiment, insupportable ! Quoique je compatisse à leur misère car depuis quelques temps, on voit les queue leu-leu s'allonger devant les gares principales et stations de métro, sans aucun client. Pas de pitié pour un genre qui osait choisir il y a quelques années leurs clients et vous laissait pantois devant tant d'impolitesse.
Que dire sur les grèves ?
Le droit de grève est un droit capital, bien évidemment. En cet état des choses, on ne peut qu'agréer leurs revendications, nos revendications. Droit à l'éducation, droit à la retraite, droit à la santé, droit à la protection en général du plus faible. C'est un combat collectif qui nous touche tous.
Que dire sur les manifs ?
Ce n'est pas la première fois que j'en parle mais lors des manifs les seuls débordements sont en général causés par les "connus inconnus", anarchistes en mal de violence. Osons espérer que demain, il n'y aura aucune violence. Espérons également que les hommes "in black" dorénavant représentés à la chambre du parlement ne feront pas preuve de force en utilisant à mauvais escient cet esprit de méfiance à l'égard des non-autochtones.
Le retour sera plus dur
Le moment le plus propice aux ennuis se situe en général deux à trois heures après après la fin des manifestations. Si les stations de métro Syntagma et Panepistimiou sont toujours fermées (la police comme les fois dernières a ordonné la fermeture des stations-clés), il faudra descendre Panestimiou et une partie de Patission pour retrouver mon véhicule. J'espère que tout rassemblement aura été dispersé et que le centre sera libéré pour enfin rentrer à la maison.