Non content de développer lui-même les SoC qui animent ses terminaux, le chinois Huawei confie à Reuters qu’il n’a pas l’intention de renoncer à son indépendance sur le marché des systèmes d’exploitation non plus.
Ainsi, interviewé par Reuters, le PDG de la marque, Wan Biao aurait été très clair à ce sujet :
Nous allouons également des ressources au développement d’un système d’exploitation dérivé de notre plateforme actuelle(ndlr : Ascend UI) au cas où nos partenaires refusent un jour de nous accorder une licence d’utilisation.
Des propos qui rappellent la psychose qui s’était emparée de l’industrie suite au rachat de Motorola par le géant Google mais qui doivent être replacés dans leur contexte :
Huawei a encore du chemin à faire notamment en Europe afin de faire connaître ses alternatives solides aux mastodontes de la scène Android à savoir HTC, Samsung ou encore LG.
Dans le même temps, le constructeur a besoin de commercialiser un maximum d’unités à travers ses différents réseaux de distribution et ceci n’est envisageable que sur l’entrée de gamme.
Développer un OS mobile demande du temps mais aussi l’assurance d’une adoption massive par les utilisateurs : la décision de Huawei de s’accorder une marge de manoeuvre supplémentaire s’inscrit dans une logique d’indépendance et de différenciation vis à vis de la concurrence et c’est d’ailleurs l’une des raisons pour lesquelles le constructeur est impatient de débuter l’aventure Windows Phone.
En multipliant ses options, Huawei s’affranchit de déconvenues éventuelles sur le long terme, quitte à limiter le nombre de variantes de terminaux commercialisés.