Un article du Parisien a relancé la question du coût de la fermeture de la centrale nucléaire de Fessenheim. Selon cet article, EDF aurait réclamé 2 milliards d’euros à l’état, en dédommagement de ces coûts. Une information aussitôt démentie par l’énergéticien.
Le Parisien a comptabilisé ce que la fermeture de Fessenheim coutera à l’entreprise publique. Ainsi, EDF « avait commencé à investir pour obtenir un allongement de la durée de vie de Fessenheim jusqu’à 50 ans, soit 2027 ». Des investissements qui se comptent en millions d’euros et qui ne pourront pas être amortis.
En plus de ces sommes importantes, La Parisien décrit un « manque à gagner de 200 millions d’euros de marges par an sur dix ans », qui correspond aux bénéfices prévus sur la centrale pendant ces dix années où elle ne sera finalement plus en activité.
Enfin, EDF devra investir 20 millions d’euros en un an dans des travaux sur Fessenheim imposés par l’ASN. Des travaux onéreux dont l’utilisation sera limitée du fait de la fermeture de la centrale.
Au total, se seraient donc près de 2 milliards d’euros que la fermeture prématurée de la centrale de Fessenheim coûtera au groupe public de production énergétique.
Si les coûts de la fermeture de Fessenheim sont confirmés, EDF dément avoir demandé à l’état de les éponger. « EDF n’a formulé aucune demande au gouvernement », précise un porte-parole de l’énergéticien.
Delphine Batho, ministre de l’Écologie et de l’Énergie, est revenue le 20 septembre sur cette affaire. Elle a confirmé la fermeture de Fessenheim malgré l’importance des travaux, qui devront tout de même être réalisés car, selon elle, « les prescriptions de l’Autorité de sûreté nucléaire s’imposent à tous ».
En janvier dernier, la Cour des comptes avait rendu un rapport où il était expliqué que le démantèlement du parc nucléaire français couterait 18,4 milliards d’euros.