Avec une hausse de 17% en volume et 28% en valeur sur une année, les vins de Bordeaux continuent d’augmenter leur marge de progression à l’export, portés par le marché chinois et la reprise des traditionnels marchés européens ou américains.
«Nos expéditions continuent de progresser de façon soutenue en volume et en valeur sur l’ensemble des principaux pays clients», s’est félicité hier le président du Conseil interprofessionnel des vins de Bordeaux (CIVB), Georges Haussalter. Entre juillet 2011 et juillet 2012, 2,33 millions d’hectolitres de vin de Bordeaux ont été exportés et le chiffre d’affaires s’est élevé à 2,29 milliards d’euros.
« Reprise générale »
Fin 2011, le CIVB s’était félicité d’avoir franchi le cap des 2 millions d’hectolitres exportés, seuil qui n’avait pas été franchi depuis 2003, et avait enregistré son record historique en valeur avec 1,84 milliard d’euros. «Nous notons un phénomène de reprise générale sur nos marchés qui sont une récupération après la grave crise de 2008», a souligné Georges Haussalter.
Les exportations vers les pays non européens tels le Japon (+15% en volume, +22% en valeur), les Etats-Unis (+11% en volume, +52% en valeur) ou le Canada (+25% en valeur), dopent les résultats avec un total de 1,32 Mhl exportés (+25%) et un chiffre d’affaires en hausse de 21%. Le couple formé par la Chine et sa province autonome de Hong-Kong totalise à lui seul la moitié de ce marché hors Union européenne, avec 630.000 hl importés (+55% pour la Chine seule) et un chiffre d’affaires total de 649M€. L’UE, principal acquéreur des vins de Bordeaux, est également un marché en progression en volume à 1 Mhl (+7%) et surtout en valeur avec un chiffre d’affaires de 873 M€ (+41%).
Erosion du marché français
«De plus en plus de vins correspondent aux goûts des consommateurs à travers le monde», a estimé le président du CIVB, ajoutant que «les millésimes très réussis en 2009 et 2010 renforcent cette tendance». Il s’est dit toutefois «préoccupé par le contexte économique» et «les ponctions sévères opérées sur le pouvoir d’achat des consommateurs européens». Le marché français est victime d’une «érosion lente» selon le CIVB, les ventes en grandes et moyennes surfaces arrivant à peine à se stabiliser. En outre, le millésime 2012, en passe d’être récolté, devrait enregistrer une baisse de production de 20% pour les vins blancs et de 10% pour les rouges, a par ailleurs estimé le CIVB.• Avec AFP
Photo : archives A. Rojo
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