L'ex-première secrétaire du
PS Martine Aubry confie dans un entretien à Paris Match à paraître jeudi que son "objectif dans la vie n'est pas d'être Premier ministre, mais (que) si un jour c'est là où (elle se) sent le plus
utile, pourquoi pas ?", ce que son entourage a démenti mercredi soir. "Si les circonstances économiques ou sociales s'y prêtent, s'imagine-t-elle un jour à Matignon ?" lui demande-t-on.
"Mon objectif dans la vie n'est pas, comme d'autres, d'être Premier ministre. Mais si un jour c'est là où je me sens le plus utile, pourquoi pas ?" répond le maire de Lille, qui loue toutefois
les qualités de Jean-Marc Ayrault, "un homme qui a une vraie morale et une grande honnêteté".
L'entourage de Martine Aubry a précisé dans la soirée que l'ex-première secrétaire n'avait "pas tenu ce propos tel qu'il est rapporté". "Elle a indiqué lors de cet entretien qu'elle ne se
projetait pas, qu'elle n'avait jamais rêvé d'être ministre, Premier ministre ou présidente", a-t-on ajouté. "Elle a dit qu'elle ne concevait pas la politique comme un plan de carrière", a-t-on
encore affirmé.
Martine Aubry revient en outre au cours de cet entretien sur la formation du gouvernement. Elle assure que François Hollande lui a fait une proposition : "Si tu veux entrer au gouvernement à côté
de Jean-Marc, je suis bien entendu d'accord. Qu'en penses-tu ?" rapporte-t-elle.
"Le cadavre à la renverse"
"J'ai répondu : Nos deux personnalités côte à côte, ce n'est pas une bonne idée, ni pour Jean-Marc ni pour moi, car je vois mal ce que j'apporterais de plus. On en est resté là. Cela a pris
trente secondes." "J'ai toujours su que François prendrait Jean-Marc. Il ne sait travailler qu'avec des gens qui lui sont proches depuis toujours", poursuit-elle. Martine Aubry affirme en outre
que "personne ne lui a proposé" le ministère de la Culture, "sa passion".
L'ex-première secrétaire du PS revient en outre sur sa succession pour dire que le choix d'Harlem Désir n'a donné lieu à "aucun drame". Elle en veut aux proches de François Hollande, comme
Stéphane Le Foll et Bruno Le Roux, "toujours aux mêmes aigris", qui parlent à la place du chef de l'État.
"Avec Jean-Marc (Ayrault), nous avons fait la tournée générale pour convaincre qu'il (Harlem Désir) est le symbole du rassemblement tandis que le numéro deux Guillaume Bachelay, 38 ans, est celui
du renouveau", fait valoir Martine Aubry. Alors, pourquoi n'a-t-elle pas dit plus tôt qu'elle préférait Désir à Cambadélis ? "Si j'avais annoncé Harlem dès juillet, il aurait été sali, abîmé,
massacré", répond-elle.
Martine Aubry confie aussi que les quatre années passées à la tête du PS ont été rudes. "Quand on stresse, soit on prend des médicaments, soit on compense. Moi, j'ai décidé de manger pour tenir
le coup." Elle dit enrager d'entendre "autant de contrevérités sur elle venant de sources socialistes jamais identifiées". Qu'on l'ait traitée de "menteuse", elle dit que c'est "insupportable".
"Pour moi, le mensonge, c'est la pire de choses. C'est la malhonnêteté". Martine Aubry dit avoir "le sentiment du devoir accompli". "Entre le cadavre à la renverse, comme BHL avait qualifié le PS
après (le congrès) de Reims, et ce qu'il est devenu aujourd'hui, il n'y a pas photo."
Source : Le Point
Pour ma part en milieu de mandat s'il est nécessaire de relancer la politique socialiste du gouvernement Martine AUBRY serait la bonne personne.