Vers 18H00 GMT (20H00 à Paris), l’euro valait 1,2922 dollar, contre 1,2985 vendredi vers 21H00 GMT.
L’euro baissait également face à la monnaie nippone, à 100,58 yens contre 101,42 yens vendredi soir.
Le dollar aussi reculait face à la devise japonaise, à 77,83 yens contre 78,12 yens vendredi.
L’indice de confiance Ifo des entrepreneurs en Allemagne est tombé en septembre à son plus bas niveau en deux ans et demi, reculant pour le cinquième mois consécutif, selon des chiffres publiés lundi.
« La baisse de l’indice Ifo (…) sert de rappel du fait que même les économies les plus fortes de la zone euro souffrent » de difficultés économiques, commentait Jennifer McKeown, analyste chez Capital Economics.
Ces chiffres alimentaient ainsi « des craintes de voir l’Allemagne entrer en récession d’ici au début de l’année prochaine, ce qui pèse sur l’euro face au dollar », expliquait Ishaq Siddiqi, analyste chez ETX Capital.
En outre, le marché restait sous pression après l’annonce vendredi d’une pause dans les négociations entre Athènes et ses bailleurs de fonds.
Vendredi, les bailleurs de fonds de la Grèce (UE, BCE, FMI), réunis dans une troïka, ont annoncé qu’ils allaient marquer une pause dans les négociations avec Athènes et revenir dans « environ une semaine ».
« Cette pause de la troïka n’est pas le signe de problèmes », a affirmé le porte-parole de la Commission chargé des questions économiques.
Il s’agit d’un « départ programmé », n’attestant en rien d’une impatience des représentants de la troïka, face aux lenteurs de la négociation, a renchéri une source au ministère grec des Finances à Athènes.
Malgré ces propos se voulant rassurants, les inquiétudes restent élevées alors que « le pays doit être touché cette semaines par une série de mouvements de grève en protestation contre la nouvelle vague » de mesures d’austérité annoncée par Athènes, notait Michael Hewson, analyste chez CMC Markets.
Les bailleurs de fonds de la Grèce doivent décider à la fin des négociations avec la Grèce si le pays recevra une nouvelle tranche d’aide, vitale pour éviter la faillite au pays. Leur rapport est attendu en octobre.
Par ailleurs, les cambistes continuaient de scruter la situation de l’Espagne, toujours réticente à requérir une aide globale à son économie auprès de l’Europe.
Le ministre allemand des Finances, Wolfgang Schäuble, a estimé vendredi que l’Espagne n’avait pas besoin d’un plan d’aide car son économie était suffisamment solide.
Cependant, la Banque centrale européenne (BCE) s’est dit prête à venir en aide aux pays de la zone euro en difficulté en rachetant leur dette sur le marché secondaire, à condition qu’ils en fassent au préalable la demande auprès du fonds de secours européen, ce que le gouvernement espagnol ne s’est pas encore décidé à faire, en dépit de l’impatience des marchés.
Vers 18H00 GMT, la livre britannique montait face à l’euro, à 79,73 pence pour un euro, mais baissait face au billet vert, à 1,6205 dollar.
La devise helvétique gagnait un peu de terrain face à l’euro, à 1,2103 franc suisse pour un euro, mais reculait face au billet vert, à 0,9367 franc pour un dollar.
La devise chinoise a fini à 6,3093 yuans pour un dollar contre 6,3054 yuans vendredi.
source : AFP