L'Allemagne accumulant des créances dans Target2, nombre d'allemands craignent de perdre des sommes considérables en cas d'effondrement du système (cf. ce billet antérieur).
En réalité, selon Paul de Grauwe, dans un article de Vox.eu, il n'en est rien.
Il suffira à la bundesbank, au moment du retour au Mark, de refuser de convertir en Marks les euros déposés en Allemagne par des non-résidents.
Le sujet est très technique, je n'entends pas discuter du fond, mais de Grauwe est un économiste respecté.
Il conclut de son article que les allemands auraient tort de craindre l'accumulation de créances allemandes dans Target2.
J'en conclus surtout que l'éclatement de l'euro ne serait fort probablement pas le cataclysme qu'on nous promet, et que, à tout le moins, un économiste comme de Grauwe peut maintenant tranquillement évoquer la fin de l'euro sans avoir à redoubler de précautions oratoires.