J’ai partagé des cas vécus dans les deux derniers posts. Ce qu’ils démontrent, c’est que bien souvent, des surprises sont possibles. Les unes sont heureuses, les autres le sont moins. Les unes changent les vies de manière à ce que se dégage un mieux-être, les autres créent des situations de déchéance associées à de regrets. Quels sont les facteurs qui caractérisent certains de ces changements ?
Comment faire pour réussir ? En vérité, je n’aime pas les réponses qu’on donne à ces questions. Surtout que la plupart des personnes qui aiment à répondre avec force de discours à ces questions, sont bien souvent très loin d’être des modèles. Je continue à me demander comment ça se fait que les experts en succès soient eux-mêmes des démonstrations d’échec… C’est une contradiction qui devrait nous faire réfléchir.
Mais cela ne signifie pas que nous devons tout subir. Il me semble envisageable qu’il soit possible d’apprendre de la vie des leçons simples qui peuvent être utiles et dans les histoires que j’ai racontées, on peut avoir certaines leçons.
D’abord que ceux qui ont vécu les derniers succès étaient souvent un peu trop sûrs de leur succès. Il est vrai que les succès ont la particularité de nous focaliser sur eux…mais ils sont comme bien de choses dans la vie, fragiles. Il faut en jouir, en profiter, mais il faut garder à l’esprit qu’un succès n’est pas l’affirmation d’une réussite absolue. C’est bien souvent une bataille gagnée en plein dans la guerre. Ce qu’elle doit apporter cette victoire, c’est des leçons pour gagner d’autres batailles et pas extasie…
Ensuite les succès/échecs sont une source de capitalisation importante au moins à trois niveaux. Il faut pouvoir effectuer cette capitalisation-là.
- Une capitalisation sur moi-même (dans mes attitudes, mes habitudes, ma manière de travailler). Parfois être gentil, être ponctuel, être rigoureux, être sociable, etc, ou un autre quelconque détail est l’élément qui a aidé au succès…comment je le garde et l’améliore…voilà ce vers quoi un succès doit permettre d’aller.
- Une capitalisation sur l’expérience en elle-même, c’est-à-dire comment mon expérience m’enrichit ou m’appauvrit. Parfois une expérience révèle des compétences ou des incompétences. Ça ne sert à rien de tout rejeter sur les autres et de croire qu’on est bon et qu’on n’a personne qui comprend ce qu’on fait. Il faut se mettre à l’évidence des méthodes, méthodologies, outils, approches de travail qui sont à améliorer, voire développer.
- Une capitalisation sur le concret. Mettez un peu d’argent de côté…ajoutez-vous un nouvel outil, profitez d’une formation….au moins ces petites choses seront en main et pourraient aider un jour à rebondir.
Enfin, deux choses interviennent toujours dans les déclics : la foi et la persévérance. Il faut continuer d’avancer avec un minimum de modestie. J’insiste toujours sur le fait qu’il est important d’avoir le regard sur sa propre responsabilité au lieu de l’avoir toujours sur ce que les autres n’ont pas fait ou ont fait et d’expliquer la moindre défaillance par la responsabilité des autres. Quand on avance même si on n’a plus de raisons de croire et qu’on avance quand même avec un minimum de modestie, on crée des véritables portails qui finiront par s’ouvrir là où on ne s’imagine même pas parfois.
Cessons donc les excuses et continuons la lutte de manière positive.