RENAN APRESKI : Ici Brest, les Bretons parlent aux Lorrains ! La semaine dernière sortait « Les saveurs du palais », qui nous faisait plonger dans les coulisses des cuisines de l’Élysée, et encore, tout n’a pas été dit, n’est-ce pas, Valéry Giscard d’Estaing ?
R.A. : Hum ! Que des trucs aphrodisiaques, quoi !
V.G.E. : C’étaient les goûts de la princesse, je n’y peux rien !
R.A. : Je présume que madame votre épouse n’était pas non plus avec vous à ce moment-là, comme par hasard ?
V.G.E. : Et oui, comme vous dites, un hasard ! Un autre exemple : quand mon cousin Bokassa Ier (et dernier) m’annonçait sa venue par téléphone, je lui demandais de m’envoyer par courrier un menu pour savoir ce qu’il voulait manger. Quand je le recevais, je ne pouvais pas m’empêcher de rire un peu car, vous vous en doutez, ce pauvre Jean-Bédel ne maîtrisait pas à la merveille notre belle langue et son menu était toujours plein de fautes de français ; tenez, je vous en lis un : « Entrée froide : Salade de niçoise. Entrée chaude : Soupe aux poivrots. Plat de résistance : Veuf bourguignon aux carottés. Dessert : Tarte aux brunes » ! C’est folklorique, vous ne trouvez pas…
R.A. : Vivivivivi… Hum ! Jacques Chirac, vous avez la réputation d’être un bon mangeur…
R.A. : Non, c’est possible ?
J.C. : Puisque je vous le dis ! Enfin, remarquez que pour ma part, je suis comme tous les Français, j’aime bien manger et bien boire : la seule différence, c’est que moi, je pouvais vraiment le faire tous jours !
R.A. : Et vous aimez vraiment la tête de veau ?
J.C. : Ben oui, à votre avis, pourquoi j’ai gardé Raffarin à Matignon pendant trois ans ? Remarquez, puisqu’on parle de gastronomie, ce qui m’a étonné pendant mes douze années de présidence, ce n’est pas tout ce que j’ai pu manger : c’est plutôt tout ce que les Français ont pu avaler comme couleuvres !
R.A. : Je vous crois… Et vous, Nicolas Sarkozy ?
R.A. : Vous avez eu un enfant durant votre mandat, vous lui faisiez préparer des blédines ?
N.S. : ‘Valait mieux ! Carla, au début, s’était mis en tête de lui donner le sein… « Quel sein ? », que je lui ai fait remarquer ! Alors le budget de l’Élysée, je l’ai aussi claqué dans les repas pour Giulia : et quand j’ai compris que c’était foutu pour ma réélection, j’ai même organisé régulièrement des agapes ! « Fallait pas s’imaginer que j’allais lui faciliter le boulot, à Hollande !
R.A. : Quand on parle du loup : monsieur le président, avec vous, les repas doivent être assez frugaux, je pense ?
R.A. : Oui, ça c’est vu : et vous l’arrêtez quand, alors ?
F.H. : Ben… Ça fait déjà quatre mois que j’ai arrêté !
R.A. : Ah ben il était temps, en effet ! Mais concrètement, vous mangez quoi ?
F.H. : Oh, des nouilles au beurre avec du jambon, des œufs durs, de la salade, des sardines à l’huile, du thon au naturel, du yaourt nature…
R.A. : Non mais attendez, je ne comprends pas, là : vous l’avez arrêté, votre régime, ou pas, au final ?
F.H. : Bien sûr, que je l’ai arrêté ! Mais je suis un président normal, je mange comme tous les Français ! Je ferai des agapes quand, grâce à l’action de mon gouvernement, le français moyen aura enfin les moyens d’en faire lui aussi !
R.A. : Vous êtes optimiste… Et votre compagne, Valérie Trierweiler, elle en pense quoi ?
F.H. : Je crois qu’elle n’aime pas tellement : elle prend tous ses repas du midi à la cantine de Paris-Match ! Vous comprenez maintenant pourquoi elle s’accroche à son boulot…
R.A. : En effet ! Fabrice Colombero, le mot de la faim (ah ! ah !) ?
R.A. : Oui, la tentation était forte, nous sommes fiers de ne pas y avoir succombé ! Allez, kenavo !
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