Persistant à vouloir m’aventurer, en traitantle sujet d’un pré big bang, sur le terrain des hérétiques ,je vous propose d’examiner la suite des auteurs quisont actuellement dans ma corbeille derécolte bibliographique ……..Et pour garder un caractère plus attrayant et…digeste , à persisterdans mon mode d’exposition sous forme d’un dialogue imaginaireentre un candide curieux ( PIERRE , mon petit-filstrop obsédé par sa Terminale ne correspond plus à l’archétype !!!) et un physicien au courant des derniers faits expérimentaux ,mais peut-être pas destout derniers modèles mathématiques et théoriques publiés….
-« Je reste ébahi par votre dernier modèle ( le « A »),OLIVIER …Comment un physicien peut-il aujourd’hui présenter un espace-temps comme l’ « équivalent » d’une énergie négative ? »
-Je me doutais que vous allier tiquerà la lecture des prémisses de ce modèle ! C’est pourquoi, au risque de me rabâcher,je dois revenir sur la notion d’espace et cellecomplétement distincte de l’espace –temps ….
Sans vouloir trop revenir sur des éléments deLogique,ou abuser de la Sémantique , je rappelle que la notion d’espace est pour nous( et vous lecteurs !) avant tout une notion abstraite de la Géométrie qui désigne une étendue … Si l’on sort dece corpus pour aborderla perception que l’on a du réel à échelle humaine,on pourra par exempleen mécanique classique, newtonienne ,faire le constat que l’espace est modélisé comme un espace euclidien R3,infini ( sans bords) , qui ne peutni être créénidisparaitreou être « courbé », « tordu » , « disjoint » « troué » , « fibré » etc. … Algébriquement parlantsans signe positif ou négatif (Henri Poincaré parle même uniquementdela géométrie de l’espacecomme d’une convention) …ET SELON NEWTONDE CONTENU A VALEUR NULLE ENERGETIQUEMENT PARLANT ( s il faut de l’énergie pourpousser un corps , c’est à cause de son inertie et non pas d’une résistance sui generis de l’Espace ! )…. Enfin etpour résumer familièrement il ne peut que rester « indestructibleet gratuit !!! » …….Et le temps n’y intervient pas le moins du monde !!!!
-« Donc le modèle « A »ne peut concerner ce type d’espace « brut de décoffrage » ! ? Quelles différences précises alors faites-vous avec l’espace –temps ?
-J’ai écrit un nombre considérable de lignesSUR CE CONCEPT mais ne veux pas astreindre mes lecteurs à fouiller mes archives de l’OBS ( LA PHYSIQUE DES HORIZONS HUMAINS)….Je vais donc résumer .Je ne peux dire si le terme originel « raum-zeit » est d’ Einstein ou de Minkowski mais quoiqu‘il en soit l'espace-temps est une représentation mathématique de l'espace et du temps comme deux notions inséparables et s'influençant l'une l'autre ; un concept mathématique unifié, qui est un espace de Minkowski en relativité restreinte et un espace courbe quelconque en relativité générale, invariant quel que soit le référentiel (=point de vue )choisi, tandis que ses composantes d'espace et temps en sont des aspects qui dépendent du référentiel …. Ce sont les continuateurs d’Einstein (lequel recherchait avant tout des conditions d’équilibre pour un cosmos lisse et homogène ) qui ont ensuite débordé son œuvre et entrainé le sujet dans des considérations impliquant des singularités et des valeurs infinies intraitables …..Et au demeurant si i espace et temps peuvent être introduites dans une même équation ce n’est pas pour autant qu’ ils soient complètement identifiables :ils ne se transforment que partiellement l'un en l'autre dans un changement de repère…. Respectons donc A.E en nous limitant à : » UNE MESURE DE LA COURBURE MOYENNE DE L’ESPACE -TEMPS = UNE MESURE DE LA DENSITE D’ENERGIE(MASSES INCLUSES » .Et il est donc complétement abusif de dire que là où la matière n’est pas, c’est l’espace qui disparaît derechef ( c’est la courbure en fait qui disparait )….. Le big bang ,les trous noirs , l’expansion de l’espace paraissant extrairedu néant un espace pour pouvoir poursuivre leur course : aussi surprenant que cela vous paraisse, tout cela , ce ne sont pas les inventions d’EINSTEIN !!!
En revanche ce sont BIEN en partie les prémisses du MODELE « A » pour lequel l’espace « nu » de NEWTON n’est PARTIELLEMENT PEUT-ETRE que le cadre permanent ,le contenant d’un contenu POSSIBLE , instable et évolutif ….. et dans un langage franchement trivial « Tudois payer , chéri( !) , si tu veux t’ en servir !!!!! » ( c’est-à-dire par exemple fournir le champ d’ énergie scalaire , ʌ ,qu’ Einstein regrettait tant d’avoir proposé )…. Et il devient alors un espace –temps « A » à valeur « boursière » nommée « espace-temps= énergie » !
-« Existe-t-ilOLIVIER, d’autres théoriesde bigbangaussi « provocatrices » ?
- Je ne résiste pas , puisque je vous ai présenté des théories d’espaces- temps à énergie « négative »à évoquer des espaces temps à gravité négative !Vous allez bien entendu me ressortir les théories d’ANDREI SAKHAROV , voire de J.P.PETIT( voir mes archives ici),mais je désire vous parler de choses plus récentesprésentées par GABRIEL CHARDIN (IN2P3)paru dans le dernier numéro des DOSSIERS DE LA RECHERCHE …..
Imaginez un semi –conducteur avec ses électrons et ses lacunes ( trous) dans le réseau cristallin …L’électron correspondà un epsilond’excès de densité alors qu’un trou correspond à un chouia de défaut !Par rapport à la moyenne du milieu l’électroncorrespond à une masse positive( !) et le trou à une négativeet maintenant transposez cela à l’univers et le vide de celui –ci au semi-conducteur !
Si le vide est supposé présenter une densité nulle , sous l’influence d’un champ gravitationnel « académique » ,alors la matière tombe comme une pomme et l’antimatière remonte !!Puis le déroulé du temps amène les masses négatives à s’étendre et les positives à se rassembler en murs , filaments , amas etc….
Dans ce modèle plus besoin de matière ou d’énergie noires, la cinétique des phases primordialeschange ( le big bangs » apaise » et la gravitation pourrait devenirune sorte de polarisation du vide !)
Pour ceux qui fréquentent les documentationsvoici les références : G. Chardin, Gravitation, C, P and T symmetries and the Second Law [archive], DSM/DAPNIA/SPP, 2002.
- G. Chardin and J.-M. Rax, CP violation. A matter of (anti)gravity? [archive], Physics Letters B 282 (1992) 256-262. également disponible sur le site du CEA: [1] [archive].
- G. Chardin, CP violation and antigravity (revisited) [archive], Nuclear Physics A 558 (1993) 477c.
A suivre