Après avoir lu ce post, vous ne serez pas le Robert Parker du saké mais au moins vous aurez une chose à dire lors de votre prochain “chinois”. Il est temps de rétablir plusieurs vérités sur le saké. La première est que ce mot signifie “alcool” en japonais, pour parler de l’alcool de riz on parlera de nionshu. La deuxième c’est que les restaurateurs chinois en France se foutent bien de notre gueule en nous servant soit disant du saké au goût de détergent (généralement c’est du meiguiluji que l’on vous servira). Ils pensent nous faire oublier le goût avec la “femme” dévêtue que l’on aperçoit dans le fond du verre.
Maintenant, et puisque je suis sympa, je vais vous mâcher le travail pour avoir l’air cultivé. Cela pourrait ressembler à ça :
“Savez vous que nous ne sommes pas en train de boire du saké, mais du meiguiluji (j’avoue, c’est assez dur à prononcer). Le saké est d’origine japonaise, après je dis saké, mais c’est plutôt nihonshu pour être exact. Oui, car saké signifie alcool en japonais, alors que nionshu veut dire alcool de riz.
Le véritable “saké” est une boisson raffinée, il y a plus de 1300 brasseries à travers le Japon. L’alcool que l’on boit là, ce truc ( lever votre verre en le regardant avec mépris) ça fait quarante, cinquante degrés, alors que le saké n’en fait qu’une vingtaine et il peut aussi bien se boire chaud que froid. La finesse de la boisson dépend du polissage du grain de riz. Plus il est polis, plus la boisson sera travaillée, donc le prix élevé. Après c’est un peu comme nos viticulteurs, chaque brasserie à son savoir-faire et il y a autant de goût différent que de … nihonshu !“
Si après ce petit one-man-show, par chance, quelqu’un lance : “Bon ben allez, tchintchin”. Sautez sur l’occasion et avec un petit sourire : ” Ah, non, tu voulais dire kampaï !? En japonais tchintchin veut dire zizi “. Si après ça les gens en demandent encore, il ne vous reste plus qu’à chanter du Pierre Perret.
Bonne chance et santé !