Dutreil s'en prend à Fillon (on s'en fout un peu)

Publié le 21 mars 2008 par Rebus
 C'est vendredi, le week end de Pâques, on va être léger. Niveau actu qui fait rire, le nom du nouveau sous marin nucléaire français, qui reste dans la grande tradition des noms ridicules dont on a affublés les autres "fleurons" de notre "force de frappe". Celui-ci s'appelle "Le Terrible".

  Le Terrible a été inauguré par le pas terrible Nicolas Sarkozy. gageons que le Terrible fera le même effet que Sarkozy par la seule évocation de son nom, une réaction entre la franche rigolade et l'effarement.

  Hier c'était la rameuse en solitaire, Maud Fontenoy qui inaugurait des navettes des douanes avec le peu jovial Eric Woerth. Inauguration dont tout le monde se fout aussi ou presque si ce n'est qu'elle a, à nouveau, permis à la droite gouvernementale de montrer tout le mépris qu'elle a emmagasiné pour ses adversaires. Au mépris de tout protocole, ce cher Woerth a esquivé le député de gauche local, mini scandale avec un Woerth qui joue les Caliméro pris en flag

  Pour continuer dans la série élégance à droite, on peut citer ce sur quoi j'ai titré, les propos  que Renaud Dutreil, qui s'est fait étriller à Reims, tient à propos de notre bien aimé Premier Ministre à mèche. le Dutreil, dont personne ou presque ne connait le nom, tire à boulets rouges sur le chatelain de la Sarthe, essayant ainsi de se donner l'impression d'exister. Pauvre petit (enfin, il est grand par la taille) Dutreil, c'est pas bien d'être aigri. Tu dis avoir perdu à cause de cette encombrante étiquette UMP. Bon, deux choses, personne t'as forcé à t'encarter à Sarkozy Land, et ensuite, assume, mon grand. À l'heure actuelle, le principal boulet de l'UMP, c'est ton Président, pas Fillon.

  Le pauvre François, Premier Ministre fantôche pendant des mois mais qui aurait parait-il les faveurs de l'électorat, en tout cas des sondages, à l'heure actuelle. Toutes les réformes qui plantent l'UMP, enfin, ce que toi et tes collègues obsédés d'ultra libéralisme appellez réformes, c'est Sarko qui les a décidées. Tu nous dis que ces réformes ne vont pas assez loin. Bon, pas d'accord, mais, si ça ne va pas assez loin, attaque toi à Nico.

  Mais c'est un peu plus dangereux. Il est rancunier, c'est lui le boss et, bon, une critique trop franche pourrait te couter un éventuel poste au gouvernement. Alors tu tables sur un agacement entre le binôme de l'exécutif, une flèche balancée à Fillon, un coup de lèche envers Sarko...On sait jamais, ça peut marcher. Un peu fayot, pas très élégant mais faut pas trop en demander à nos mononeuronaux de "la réforme, la réforme".

  Interroge toi plutôt sur le fait qu'on ait pas voulu de toi à Reims, ville pourtant acquise, à priori, à la droite et ses "idées". Ce ne serait pas ça des fois, le problême ?  Des idées qui ne font plus recette, dont les gens ont commencé à voir ou comprendre les effets et qu'ils rejettent ? Trop facile de dire, on n'a pas assez réformé, on n'a pas expliqué, on va aller plus loin, plus vite, plus fort, ou autres slogans neuneux sortis de l'arsenal des communicants.

  Mais bon, remettre en cause des dogmes, pas évident pour des staliniens du libéralisme. Un petit scoop quand même pour les comme toi à qui ça aurait échappé. La réalité est en train de mettre une superbe claque aux théories de Friedman et Hayek. Un commentaire peut être ? Non ? Allez, Renaud, arrête de bouder. Se comporter comme un gamin qui n'admet pas d'avoir perdu, franchement, c'est ridicule...