Il paraîtrait...

- que faux amis, faux fans, faux abonnés s’achètent sur internet. Rien d’étonnant, tout s’achète ! Ça s’appelle le business du fake ; le marché noir de la contrefaçon s’étend désormais aux réseaux sociaux, avec cette acquisition de faux adeptes. La fausse renommée virtuelle ; notez la concrétitude du concept ! Certes, la popularité en ligne, pour des entreprises, attirera les annonceurs, les pubs, donc l’argent. Un prêté pour un rendu ? Plutôt un donné pour des vendus ! Pour les particuliers, ce type d’achats augmente la notoriété. Beaucoup la recherche. Sans chanter, peindre, sculpter, ni composer ou écrire. Un talent passif et inactif. Je le dénonce, tout en écrivant et espérant être lu, sachant le serpent assez souple pour se mordre la queue. Mais quand même, ce sont mes propres doigts qui appuient sur les touches ! Je ne sue pas, certes, mais il m’arrive d’avoir mal au dos ! Sur le net, si des anonymes s’offrent des millions de suiveurs, par magie, ensuite, d’autres anonymes suivront les plus suivis d’entre eux, de moins en moins anonymes, par effet d’affluence fallacieuse, forme de syndrome du mouton, qu’on pourrait baptiser le Théorème de Zitrone. Mais que vient-il faire ici me demanderez-vous ? Je vais vous le dire ! Léon Zitrone, mort en 1995, qui n’a pas connu la téléréalité et la quête effrénée du quart d’heure de gloire, expression inventée en 1968 par le visionnaire Warhol, Léon Zitrone, donc, avait presque prédit le projet de certains : qu'on parle de moi en bien ou en mal, peu importe, l'essentiel, c'est qu'on parle de moi !

- que, selon le baromètre mensuel de l'Ifop, rayon côte de popularité, le Président encaisse en septembre une baisse de 11 points, à 43%, et son Premier ministre de 7 points, à 50%. A lire les journaux de travers pour trouver ce genre d’informations passionnantes, je n’avais pas remarqué l’adjectif mensuel ! Ce qui fera, en 2017, autour de 60 sondages sur ce sujet captivant ! A moins que M. Hollande soit pris d’une fureur gaullienne ! 28 avril 1969, les français ont répondu non, la veille, à son référendum ; je cesse d’exercer mes fonctions de président de la République, cette décision prend effet aujourd’hui à midi. Ou un éclat à la Cantona : à X%, je m’en vais ! Pour je m’en vais, je vous conseille de le lire avec l’accent marseillais, ça fait plus cantonien. Pour le X, appeler l’Elysée. Sinon, finissons avec Léon. La popularité, c'est d'éternuer à l'écran et de recevoir le lendemain des centaines de cartes postales avec écrit : À vos souhaits !

- que François Bayrou a proposé dimanche à Jean-Louis Borloo, fondateur d’un nouveau parti, l’UDI, de travailler ensemble à l’unité de la famille centriste. Qui aurait l’idée de se moquer, en ces temps de querelles, caricatures, blasphèmes, menaces, insultes, j’en passe et des bien pires, qui aurait l’idée de sourire de la proposition de l’homme orange ? Bayrou veut donc associer son Modem à l’UDI de Borloo, l’homme qu’on soupçonne sans preuves de tourner au rouge. Jusque là, ainsi lu, je pense que ça n’agitera pas beaucoup nos sommeils. Orange et Rouge ? Si on évoque les boissons, l’idée de les mixer ne pourrait venir qu’à un texan désireux de créer un nouveau soda particulièrement beurkesque ! Mais si Mr B et Mr B veulent se regrouper, rouge et orange, devenir vermillons donc, oui mesdames messieurs, j’ai séché les cours d’arts plastiques mais j’utilise google, s’ils veulent créer le Centre Uni Centriste Unifié et Lié, je veux leur dire ici que je ne m’y oppose en rien. Il est par ailleurs totalement inutile que je précise que mon accord tacite repose sur un total désintérêt de la chose. Et puis, tels Bardot à Piccoli, dans Le Mépris de Godard, sentez-vous venir la blague tirée par les cheveux ? Tels Brigitte à Michel, j’avertis, quasiment tirée par les chevaux, même, la vanne. Tels ces deux acteurs dans cette scène mythique, les BB pourraient alors demander aux électeurs, bruits de tambours : et mon CUCUL, tu l’aimes mon CUCUL ? L’avantage de l’écrit, c’est qu’on n’entend pas les huées, si je les mérite !