Comme face à Nice il y a trois semaines (1-1), les Girondins ont fait match nul hier après-midi en concédant l’égalisation dans le temps additionnel.
Déjà face aux Azuréens, la rencontre s’était déroulée à 14 heures, sous une chaleur étouffante (plus de 30 degrés hier au moment du coup d’envoi). Et déjà, Bordeaux avait laissé des forces dans un duel européen moins de trois jours plus tôt – contre Bruges jeudi soir (4-0), face à Belgrade (3-2) avant Nice. Après le match, Francis Gillot, passablement énervé, n’a pas eu besoin de chercher plus loin l’explication à la défaillance de ses hommes dans les ultimes secondes : « C’est rageant de perdre 4 points de cette façon. On n’arrête pas de jouer à 14h alors qu’il y en a qui ne jouent jamais à 14h et qui font la Coupe d’Europe. (...) Aujourd’hui, on ne peut pas jouer le championnat et la Coupe d’Europe avec équité, c’est une évidence. On s’est rendu compte que, malgré tous les efforts que l’on peut faire, on ne peut pas doubler jeudi et dimanche à 14h. Physiquement, c’est impossible. Le manque de concentration vient avec la fatigue. Quand on n’a pas de fraîcheur, on réfléchit moins bien et cela n’arrange pas les choses. »
Bordeaux, les jambes lourdes
Dès le début de la rencontre, les Ajacciens, plus frais, se montraient les plus entreprenants. Maîtres du ballon, les Corses se créaient les occasions les plus franches (5e, 41e) mais ne parvenaient pas à trouver la faille. Il fallait attendre la deuxième période pour voir les Girondins en action. Et comme souvent quand le physique fait défaut, c’est sur coup de pied arrêté que la situation se débloquait. Henrique, de la tête, déviait dans la lucarne un corner précis de Jarsolav Plasil (1-0, 54e). Une avance de courte durée puisque les Corses rendaient la politesse, également sur corner, par Faty après une déviation de Mostefa (1-1, 64e). Tout était à refaire et Bordeaux eut le mérite de ne rien lâcher. Bien servi par Trémoulinas, Gouffran pensait avoir fait le plus dur en doublant la mise d’une tête parfaitement décroisée (2-1, 78e). Las, Ajaccio finissait mieux et était récompensé dans le temps additionnel (Belghazouani, 92e). Ce quatrième match nul consécutif en Ligue 1 ne fait pas les affaires des Marine et Blanc qui perdent une place au classement et se retrouvent désormais sixièmes. Seule satisfaction : exemptés de Coupe de la ligue, les Girondins vont bénéficier d’une semaine complète pour préparer le déplacement à Lyon dimanche prochain. •
OSF
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