Ni maquillage ni talons
Sur scène, Maud, l’organisatrice et animatrice du concours vêtue d’une robe turquoise, accueille gaiement les «miss» qui disent trois mots au micro avant de défiler, tour à tour en robe «de princesse» puis dans une tenue «mode» – « mais sans talon, ni maquillage, ni nombril à l’air !», les parents ont tous bien compris la consigne. La plupart des petites filles, âgées de 6 à 13 ans, participent à ce type d’événement pour la première fois. C’est le cas de Lola qui a un peu le trac en coulisses parce qu’elle voudrait bien gagner: «il faut avoir confiance en soi», lui a dit sa maman. Emma, de Pau, se sent en revanche «très à l’aise: je prends un grand souffle et j’y vais. Je suis heureuse…» La petite Shakira, venue des Landes, fera plus tard une jolie démonstration de flamenco, en précisant : «c’est ma culture».
Paillettes et chaises en plastique
Dehors, entre deux défilés, les familles prennent l’air : la température de la salle est accablante. D’ailleurs une maman râle parce qu’en déboursant 35 euros par personne elle pensait «que c’était un vrai cabaret, mais il n’y a pas d’aération et on est assis sur des chaises en plastique». À part ça, l’après-midi se déroule dans une atmosphère bon enfant, Maud incarnant davantage un Jacques Martin période «École des fans» qu’une Geneviève de Fontenay chaperonnant des miss en maillot de bain. Défilés, séances photos, intermèdes musicaux, remise de trophées, l’affaire est rondement menée. Chaque enfant repart avec des cadeaux, certaines avec une écharpe ou – joie suprême! – un diadème. Les mamans rosissent de plaisir devant leur «petit bout de chou qui grandit» et achètent le DVD-souvenir de la journée. Sur scène, Océane reste très gracieuse sous les flashes et les larmes de joie : elle vient d’être élue Graine de Miss Aquitaine et participera à la finale nationale, en décembre à Paris. •
Anne Chaput