The Retuses – Lettre à une femme

Publié le 24 septembre 2012 par Enrussie

The retuses est un jeune groupe de Moscou qui reprend dans quelques une des ses chansons des poemes de Serguei Essenine. Essenine est visiblement un poete qui convient bien aux adaptations musicales. En effet on avait déjà évoqué ici le même poeme par Alexei Gorchenev. Ici l’adaptation est quelque peu différente mais toute aussi intéressante.

ParolesThe Retuses – Письмо к женщине

Вы помните,
Вы все, конечно, помните,
Как я стоял,
Приблизившись к стене,
Взволнованно ходили вы по комнате
И что-то резкое
В лицо бросали мне.Вы говорили:
Нам пора расстаться,
Что вас измучила
Моя шальная жизнь,
Что вам пора за дело приниматься,
А мой удел —
Катиться дальше, вниз.Любимая!
Меня вы не любили.
Не знали вы, что в сонмище людском
Я был, как лошадь, загнанная в мыле,
Пришпоренная смелым ездоком.Не знали вы,
Что я в сплошном дыму,
В развороченном бурей быте
С того и мучаюсь, что не пойму —
Куда несет нас рок событий.Лицом к лицу
Лица не увидать.
Большое видится на расстоянье.
Когда кипит морская гладь,
Корабль в плачевном состоянье.

Земля — корабль!
Но кто-то вдруг
За новой жизнью, новой славой
В прямую гущу бурь и вьюг
Ее направил величаво.

Ну кто ж из нас на палубе большой
Не падал, не блевал и не ругался?
Их мало, с опытной душой,
Кто крепким в качке оставался.

Тогда и я
Под дикий шум,
Но зрело знающий работу,
Спустился в корабельный трюм,
Чтоб не смотреть людскую рвоту.
Тот трюм был —
Русским кабаком.
И я склонился над стаканом,
Чтоб, не страдая ни о ком,
Себя сгубить
В угаре пьяном.

Любимая!
Я мучил вас,
У вас была тоска
В глазах усталых:
Что я пред вами напоказ
Себя растрачивал в скандалах.

Но вы не знали,
Что в сплошном дыму,
В развороченном бурей быте
С того и мучаюсь,
Что не пойму,
Куда несет нас рок событий…
. . . . . . . . . . . . . . . .

Теперь года прошли,
Я в возрасте ином.
И чувствую и мыслю по-иному.
И говорю за праздничным вином:
Хвала и слава рулевому!

Сегодня я
В ударе нежных чувств.
Я вспомнил вашу грустную усталость.
И вот теперь
Я сообщить вам мчусь,
Каков я был
И что со мною сталось!

Любимая!
Сказать приятно мне:
Я избежал паденья с кручи.
Теперь в Советской стороне
Я самый яростный попутчик.

Я стал не тем,
Кем был тогда.
Не мучил бы я вас,
Как это было раньше.
За знамя вольности
И светлого труда
Готов идти хоть до Ла-Манша.

Простите мне…
Я знаю: вы не та —
Живете вы
С серьезным, умным мужем;
Что не нужна вам наша маета,
И сам я вам
Ни капельки не нужен.

Живите так,
Как вас ведет звезда,
Под кущей обновленной сени.
С приветствием,
Вас помнящий всегда
Знакомый ваш

Vous vous souvennez
Vous vous rappeler, bien sûr,
Comment je me tenais là,
Je me rapprochais du mur,
Avec émotion vous marchiez dans la pièce
Et quelque chose de vif
Dans votre visage me rejeta.Vous avez dit alors:
Il est temps de se quitter,
Qu’est ce qui vous tourmentait
Ma vie folle,
Qu’est ce vous aviez alors à faire,
Et mon sort est de glisser toujours plus bas.Mon amour!
Vous ne m’aimiez pas.
Vous ne saviez pas que dans cette foule de gens
J’étais comme un cheval, harassé et en sueur,
Talonné par le courageux cavalier.

Vous ne saviez pas,
Que je suis dans une fumée compacte,
Dans la tempête de la vie quotidienne bouleversée
Depuis lors, et je souffre de ne pas comprendre-
Vers ou nous conduit le fil des événements.

Face à face
On ne peut pas voir les visages.
Le grand se voit à distance.
Quand la surface de la mer est en ébullition,
Le navire est dans un état déplorable.

Terre – le navire!
Mais soudain quelqu’un
Pour une nouvelle vie, nouvelle gloire
Dans la ligne épaisse des tempêtes de neige
L’a dirigé majestueusement.

Eh bien, qui d’entre nous est grand sur le pont
N’est pas tombé, n’a pas vomi et juré?
Elles sont petites, d’une âme d’expérimentée
Qui est resté fort quand ça tangait.

Ensuite, je
Sous un bruit sauvage
Mais connaissant mûrement le travail,
Je suis descendu à la cale du navire,
Afin de ne pas regarder les vomissements des hommes.
Cette cale était une
Taverne russe.
Et je me penchai sur le verre,
Pour ne souffrir de rien
Sombrant dans l’ivresse.

Bienaimée!
Je vous tourmente,
Vous aviez de l’ennui
Dans vos yeux fatigués:
Ce que je m’affiche devant vous
Je me suis perdu en scandales.

Mais vous ne saviez pas
Ce qu’est une fumée solide,
Dans la tempête de la vie quotidienne bouleversée
Depuis lors je souffre,
De ne pas comprendre,
Vers où cela nous mène …
. . . . . . . . . . . . . . . .

Maintenant, des années ont passé,
Je suis dans un âge différent.
Et je perçois et pense différemment.
Et je dis après le vin de la fête:
Louange et gloire à la barre!

Aujourd’hui je suis
Sous le coup de sentiments tendres.
Je me souviens de votre lassitude triste.
Et maintenant
Je me précipite pour vous dire,
Ce que je voulais
Et ce qui m’est arrivé!

Ma bien aimée!
Il m’est agréable de dire:
J’ai évité de tomber du haut de la falaise.
Maintenant du côté soviétique
Je suis le compagnon de route le plus féroce.

Je suis devenu autre
De celui que j’étais à ce moment-là.
Je ne vous torturererais pas,
Sur ce que c’était avant.
Pour la bannière de la liberté
Et la lumière des travaux
Prêt à aller au moins jusqu’à la Manche.

Excusez-moi …
Je sais que vous n’êtes pas celle -
Vous vivez
Avec un mari intelligent et sérieux;
Ce que nous n’avons pas besoin de nos soucis,
Et je moi même de vous
Je n’ai nul besoin.

Vivez comme
Vous menera votre étoile
Sous sa protection renouvellée.
Avec mes salutations,
Vous êtes toujours dans mon esprit
Votre Familier