Outre les pilotes, certaines séries commencent à reprendre (à partir de la semaine prochaine, je vais commencer à me sentir concernée, mais pour le moment ça va). Et cette semaine, j'ai vu quelques tweets passer au sujet d'Up All Night.
Autant, il y a des séries que j'abandonne sur le côté de la route sans même me retourner, on peut m'inonder de tweets sans que ça ne me fasse même ciller, autant parfois... Eh bien, c'était l'une de ces fois. Et j'ai essayé de me souvenir pourquoi j'avais arrêté de regarder Up All Night.
Allez lady, sans tricher ! Sans regarder sur le blog, sans aller fouiller dans les tags, juste de mémoire, sérieusement : es-tu capable de te rappeler pourquoi tu as arrêté Up All Night au bout de quelques épisodes à peine ?
Eh bien la réponse est non. J'avais clairement le souvenir d'avoir apprécié le pilote, pourtant. Peut-être un peu moins le deuxième épisode. Le troisième n'est qu'un gros flou dans ma tête... Alors j'ai décidé de tout simplement revoir le pilote, et d'aviser.
Quatorze épisodes plus tard, ça y est, je suis en mesure de mettre le doigt dessus. C'est Maya Rudolph. Vraiment, faut passer au déca.
Alors la bonne nouvelle c'est que justement, au fur et à mesure que la saison avance, elle se calme. J'ai presque envie d'envoyer un texto à mon moi d'il y a environ un an et de lui dire : "it gets better". Mais je craindrais qu'elle ne l'interprète pas correctement. Bon, je n'ai pas encore fini la saison, mais, clairement, ça s'arrange, et même quand Rudolph en fait des caisses comme c'est son habitude, il y a encore moyen d'apprécier les moments de tendresse authentiques de cette excellente dramédie.
Parce que, outre les excellentes performances d'Applegate et Arnett (qui entre parenthèses sont incroyablement bien assortis), il faut quand même dire que le charme d'Up All Night, il est dans le délicat et fragile équilibre entre comédie classique et grâcieuse chronique de la vie de parent. Et moi qui ne suis pas parent, qui n'ai même pas envie, mais alors, pas l'embryon de l'ombre d'une envie de l'être, je trouve ça prodigieusement facile de me glisser dans la peau de ces parents et de vivre avec eux les premiers mois de la vie de leur fille.
En fait, si je devais avoir un enfant, le mieux serait qu'il soit constamment dans un écran et que je puisse le mettre sur off, exactement comme un épisode d'Up All Night. Vraiment c'est le compromis parfait pour me faire accepter la présence d'enfants dans mon salon.
Ce qu'Up All Night accomplit, c'est de traduire quelque chose de très trivial, l'essence-même du quotidien et des tracas de la vie de couple. Et pourtant, la série parvient à traduire des sentiments universels, telle que l'espoir de ne pas abandonner ce que l'on aime chez soi-même, ce qu'on aime chez l'autre, et ce que l'on aime dans son couple. C'est une façon adorable de chercher le compromis, mais en voulant en lâcher le moins possible. C'est exactement ce que je voudrais que le pilote de The New Normal transmette au moins une fois, quelque chose de plus accessible. S'adresser aux spectateurs en tant qu'humains, pas en tant qu'électeurs. C'est tellement plus facile de se mettre du côté des parents d'Amy lorsque ceux-ci nous paraissent touchants.
Il parait d'ailleurs que les épisodes suivants de The New Normal sont plus émouvants mais... quand quelqu'un qui a vu le pilote n'est pas parti en courant, je me méfie de son avis pour la suite.
Du coup, encore un ou deux jours à ce rythme, et j'ai fini la saison d'Up All Night, et je pourrai embrayer sur la suivante. Ce qui est génial parce que comme ça je reprends le rythme de diffusion de la série, ni vu ni connu...!
Et maintenant je vous laisse, parce que c'est juste la plus importante soirée de toute l'année ! Emmy Awards, me voilà ! D'ailleurs si vous hésitiez encore, n'hésitez pas à me rejoindre sur Twitter où je commenterai la soirée en direct...