Mélenchon critique sévèrement le gouvernement

Publié le 23 septembre 2012 par Jplegrand
  • Jean-Luc Mélenchon compare le gouvernement à une "bande de manchots"

Interrogé sur l'attitude de l'exécutif concernant le plan de réduction des effectifs du constructeur automobile PSA, le responsable du parti de gauche, a estimé que ce qu'a fait le gouvernement "n'a servi à rien". "Ca ne sert à rien d'être gentils avec ceux qui vous agressent", a-t-il dit en rappelant le déplacement de nombreux ministres à l'université d'été du Medef. "Ce qui sert à quelque chose, c'est de prendre des mesures, une loi contre les licenciements boursiers".
 
Le gouvernement, a-t-il affirmé, a répondu par un plan promouvant l'usage de la voiture électrique, alors qu''"il n'y a pas de rapport entre les deux". "Un jour, on fait ci, le lendemain on fait ça, le surlendemain n'importe quoi. J'étais mieux préparé à gouverner que cette bande de manchots", a conclu l'ex-candidat du Front de gauche à la présidentielle.

De son côté le premier ministre, Jean-Parc Ayrault, doit digérer la pilule du vote des "écologistes" puisque la direction de EELV s'est prononcé contre la ratification du traité budgétaire européen. Il tente de répliquer en expliquant que de ne pas voter le traité conduirait la France à sortir de l'Euro. Un argument bien léger cependant puisque le traité en question est un pur produit de Sarkozy et Merkel et qu'il n'a même pas été renégocié après l'élection de Hollande.  Une sortie de l'euro pourrait se concevoir pour un seul pays de l'union mais dès lors que signifierait une sortie de la France, de l'Espagne, de l'Italie, du Portugal, de la Grèce etc...? Une crise certes mais une crise salutaire et non la crise actuelle qui pousse les Etats à cause des réductions de leurs dépenses publiques à faire une énorme pression sur les peuples et à réduire considérablement leurs capacités à produire et à consommer.

Ce serait au contraire l'occasion de tout remettre à plat et de construire un nouveau système fondé sur de véritables coopérations entre les peuples cessant de privilégier les multinationales et la spéculation financière sur l'économie de l'Union sans pour autant nécessairement abandonner la monnaie unique qui peut être un instrument nouveau au service du développement à partir du moment où la banque centrale européenne aurait aussi un nouveau rôle totalement public et démocratisé. Le traité budgétaire européen hélas prend la voie inverse et s'inscrit dans la logique de faire supporter aux peuples la crise du capitalisme en ler présentant la facture par des politiques austéritaires totalement  destructrices pour chaque nation et pour l'Europe.