Sur la côte finlandaise sud, la vague claquante sur le rocher, les forêts puis la mer, je me suis retrouvée. Turku, une bourgade, une ville dirons nous, avec ses petits trésors cachés que l’on s’amuse à débusquer. Quoiqu’on en dise, ici aussi, le cœur de la Finlande bat à vive allure & attrape des projections d’Helsinki. Si bien qu’au Dynamo, le petit club au son frais, on s’est retrouvé devant Big Wave Riders. Signés chez ce petit label justement d’Helsinki, Soliti, c’est en 2010 qu’ils commencent à graviter autour de la scène. En août dernier, ils sortent leur tout premier album Life Less Ordinary et se trouvent alors prêts à tourner. PLAISIR DE DINDON, parce que oui les amis, le rock, la pop, l’indé, existe bel et bien en Finlande. Et ce, au coeur des relans métalleux allant du jeune blond étoffé de cheveux longs, barbiche, t-shirt Motorhead jusqu’ à la jeune demoiselle à toison bicolore et bracelet pics. L’éclectisme est bien présent et les Big Wave Riders nous le prouvent avec une explosion en pleine face de leur son bien maîtrisé, parfois trop ( ?) Un mélange d’influence, comme beaucoup de groupes l’affirment et le clament, embouteillant du rock, des touches de punk, un son parfois « poppé » pour ne pas martyrisé la jolie blonde aux cheveux tirée : If things aren’t gonna change ; une déchirure finale de guitares pour rassurer le métaleux au vernis noir : Sunny Season ou l’écho de l’alliance ultime bouclant la boucle : Skate or Die.
Au nombre de six sur scène, en rond autour d’un batteur déterminé qui en impose avec son rythme aguerri, la sauce prend d’un claquement de doigts et c’est parfois un peu trop efficace. On crie à l’entourloupe : « OH OH OH grand malotru, mollo sur le dansant, joyeux & convaincant. M’empêcherez-vous d’évaluer le flow, en critique avertie, avant de prendre mon pied telle une furie?! ». Sans vraiment réfléchir, même si le tout n’est pas nouveau, même si le chanteur « respire comme le koala s’étranglant de bambous », même si …, on en vient toujours au même point, on se met à taper du pied & à défoncer le plancher. Au-dessus de nos têtes, la boule à disco scintille & ça commence à dégénérer sec dans nos têtes. Il en est de même sur scène, où les excités se la jouent rock’n’roll, saxophone brandi, clavier discret, ils invoquent l’âme de la petite foule, lancent un appel à l’Europe. Pour le moment, l’appel est finlandais avec notamment une date à Helsinki en première partie des fameux, doués, faramineux, Wild Nothing, le 11 novembre. Concert à peine terminé, on se dit déjà que nos pieds iront peut-être dans la capitale, pour revoir ,réentendre et tâter de l’indé finlandais, côtoyer du brut dansant et charmant.
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