Né en 1996, ce sympathique festival, organisé par la maison de jeunes Le Prisme, vise à la fois la diversité, la convivialité et les bourses ne pouvant se permettre les petites folies d'un Bernard Arnault.
Adresse du jour: le Centre Culturel de Braine (4 rue Jules Hans), deux scènes: indoor, tu laisseras 5 € aux guichets- outdoor, tu te muniras d'une petite laine mais tu ne sortiras pas ton portemonnaie.
Allons-y pour le podium extérieur, la météo est clémente.
Six groupes au programme, coup d'envoi à 15h30.
Drums: Maxime Capelle/Guitar - Keys - Voice: Simon Jourez et Bass - keys: Alexandre Cailleau se font les dents sur pas mal de podiums wallons (Ittre, Braine( déjà) - Frasnes-lez-Gosselies..) et, au vu de leur gig au Massif, on peut affirmer que leur indie/electro/pop tient pas mal la route.
'Shame' ouvre, on peut y sentir des huiles identiques à celles utilisées dans les cabinets de toilettes d'autres gloires nationales, les Vismets, Ghinzu, MLCD.. de la pop saupoudrée d'éléments electro, quelques poussées noise, refrains catchy auxquels succèdent moult riffs agressifs...tout pour plaire aux teenagers!
'Waiting the instant' : guitare en avant -plan et basse ronflante, un morceau dense connaissant un break calme avant de repartir de plus belle...do you feel insane...questionne Simon.
Une petite touche Muse?
'Universe' avant un accès grunge ' I need help', le timbre de Mr Jourez prenant des intonations Soundgarden sur fond de Britpop.
Duo de claviers pour introduire la ballade à la Razorblade, ' Honey', qui met fin aux 30' de ce set plaisant.
Nous préférons passer sous silence les performances inconsistantes de Blacknese, du hip hop émasculé, et de Yves Kamanda, du folk/pop propret, le brave gars s'autorisant
une version bancale de ' I need a dollar' d'Aloe Blacc, pour
Changement radical de style, le band de Waterloo évoluant sous la bannière death metal, il cite Aborted ou Morbid Angel comme images saintes.
Coup d'oeil à leur facebook: Vocals: ?/ Drums: Kamil Barhdadi/ Bass: Geoffrey Danneels/ Guitar: Hugo Poupelin/ Guitar: Brieuc Lemaine.
On n'a pas rêvé ,on n'a pas vu de ?, mais un brave gars qui s'époumonait comme un supporter des Glasgow Rangers ayant ingurgité 5 flacons de pure malt, 8 à 9 pintes de Tennent's Super( 9,0%) et qui, assistant à la débâcle de son team favori face à l'ennemi héréditaire, hurle toute sa rage en incriminant ce satané bonhomme vêtu de noir.
Comme le gars nous confesse avoir fait partie de Baraka, on penche pour Dimitri Verbist.
Une intro grandiloquente ('Batman') et cinq beaux jeunes gens, propres, bien peignés, rasés de près et aspergés de litres de sent bon rappliquent: ' 1 2 3 4'.
Oublie les Ramone, c'est bien de hardcore qu'il s'agit, un fond rouleau compresseur et des borborygmes délicats.
'Ville' indique le torchon piétiné par le 46 fillette du shouter, transformé en gorille en rut, roared vocals, disait l'autre, c'est sûr qu'il souffre beaucoup et, pas de chance, le premier pharmacien de garde se situe à 3 bornes, Kamil frappe comme un forçat, les guitaristes mitraillent sans rire, la basse suit le mouvement.
' Derche' (?) le mec s'est fait arracher une dent sans anesthésie, cela semble très douloureux.
La prochaine chanson (?), il est rigolo, s'appelle 'New Life', la feuille de route mentionne ' Black Fraise', passons...
'Sun' est dédié à Baraka , que tu confonds pas avec Baccara,' Yes sir I can boogie' .
D'ailleurs, en rue, 6 ou 7 boyscouts s'essayent au mosh pit : coups de coudes, bousculades, bière dans les airs...olé.
Une dernière, Braine, 'Deathcore'.
Les catcheurs se multiplient, Jésus est passé par là, sur scène les agneaux ignorent la ruade et continuent à balancer la purée sans rechigner à la tâche.
Game over.
Braine! Braine! Braine, morne plaine!
Quatre musiciens fringués de noir, vestes de cuir, raybans, pompes, et un frontman aux biceps à la Travolta. Ils se font appeler Tyler Fucker - Wolfgang Bang- Angelorgasm - Ren Horsecock - Vlad Kostmann, ils ont tous les cinq le même bouquin sur leur table de chevet :'Le second degré pour les nuls' , ils vont foutre le feu dans la ruelle grâce à un show ravageur et déridant.
' Dirty', ça commence très fort par un glam/power rock secouant, imagine Gary Glitter avant ses avatars pédophiles, les Sweet avec une touche de Geordie et un look Italian Stallion, t'auras vite compris que les nénettes de tous types se sont agglutinées près de la scène.
Le 'Miami Tango' est légèrement différent de celui pratiqué à Buenos Aires et tu ne peux le comparer au Chinuuse Tango de Lange Jojo, même si la dose d'exotisme surf est présente.
'TTTKMD' = they try to kill my daughter (?), ça cogne lourd, pour ne pas s'arrêter avec' Car Crash'.
Les Supervizors s'avèrent plus mordants et moins caricaturaux que la bande à Giacomo.
Une tranche de hard, Braine?
'HBC' et, pour Johnny qui est né dans la rue, qui est sale comme nous:' Fight'.
Le titre inspire une poignée de peinturlurés passant à l'acte, ambiance!
'Red light queen', la vicieuse petite guitare en vedette.
On nous annonce une cover de Suarez avant de nous asséner 'Rebel Yell' de Billy Idol.
More, more, more... hurle le peuple ravi.
Le single ' Cold Night for Alligators', un caïman brut.
Et une dernière avant de grimper dans la Ferrari devant nous ramener chez les Loups: ' Pretty Wolf'.
La classe, mieux qu'Aldo Maccione!
CLM, un quatuor du Brabant Wallon ayant déjà eu l'honneur de fouler de belles scènes ( le Bota avant Hard-Fi , la Fiesta du Rock, Bear Rock, l'AB avant Skip the Use...).
Un EP au titre improbable 'We Were Riding Whales at Light Speed, Transmitting Laser Impulses Like Goddamn Sea Kings' et de bonnes critiques... Christophe Willems (chant) /Alexandre De Bueger ( batterie)/ Nicolas Pierson( basse, synthé) /Emmanuel Coenen guitare, percussions) donneront ce soir leur dernier concert 2012.
Une intro electro se fond dans le saccadé ' C.U.T.S.' aux coloris indie dance à la Klaxons, Metronomy ou autres Hot Ship.
CLM enchaîne sur le tribal et scandé 'Kruth 3' avant d'annoncer une plage plus récente, après une amorce lente, elle sera rythmée et agitée comme certains School is Cool ayant bien écouté Arcade Fire: ' Dirt to Gold'.
La playlist mentionne ' Kruth 2', un titre épique.
' Haunted', le minuscule et charismatique Christophe se révèle être une vraie bête de scène, apte à manoeuvrer les masses, Braine vibre, pendant que le mètre 63 descend prendre un bain de foule, les potes assurant sans sourciller.
'Fireflies' virevolte comme une luciole folle, 'Autumn Waves' convainc tout autant.... enfin un groupe wallon dont on n'a pas à rougir.
Un blanc, la machinerie déconne, Alexandre à la rescousse, Napoléon incite les troupes à gueuler pendant qu'un ostéopathe oeuvre pour rafistoler le Korg mal en point.
OK: ' The Cracks' au final frénétique et ' Kruth 1' avec la ligne ..the party is over... pour nous signifier que la fête s'achève.
Avant la douche, je me tape une séance de crowd surfing, essayez de me déposer sur le podium, bitte, ma chope n'est pas vide!
45' énergiques!