The Economist félicite la France. Finies les fanfaronnades,
son gouvernement embrasse la raison économique. Encore faut-il qu’il passe à l’action
immédiatement. Mais peut-être avec un peu moins de brutalité qu’au Portugal, qui
se révolte contre la
rigueur. L’Inde, aussi, se libéralise. Moins de subventions
pour le diesel, les investissements étrangers sont autorisés, la grande distribution
internationale va rationaliser le marché indien. Des myriades de petits boutiquiers
inefficaces vont mordre la poussière. (On ne fait pas d’omelettes sans casser d’œufs ?)
Les banques centrales ont fait ce qu’attendait d’elles le
marché, à savoir exprimer clairement leurs intentions. La FED attaque le chômage,
et la BCE défend l’euro. Mais le journal n’est pas satisfait des gouvernants
européens. Ils se sont embarqués dans la construction d’une Europe utopique,
alors qu’ils devraient se préoccuper des besoins immédiats de l’économie. Et ce
n’est pas mieux aux USA. On s’insulte entre prétendants à la présidence, ce qui
ne présage rien de bon quand au désamorçage de la bombe budgétaire de fin d’année.
Et Romney fait gaffe sur gaffe. Mais cela affecte moins l’électorat que la
santé de l’économie. (Je m’interroge : ne serait-il pas utile de chercher
une explication à ses gaffes : travestit-il la réalité pour faire plaisir
à son public du moment ? Est-il idiot, ou incapable de préparer un dossier ?
Demain, prendra-t-il des décisions sans comprendre ce qu’il fait ?...)
La Chine et le Japon vont-ils entrer en guerre pour des
îlots inhabités ? Parallèle avec l’Allemagne d’avant guerres, puissance
montante et revancharde ?
Grand chambardement dans l’industrie du transport. Internet
a remplacé la voiture dans la culture occidentale. Ce n’est plus la bagnole qui
fait l’homme. Les émergents continueront à s’équiper, certes, mais vont vite
suffoquer sous les embouteillages d’un monde hyperurbanisé. Bref, l’avenir
serait à la voiture sans chauffeur, au partage, au vélib et au transport en
commun.
EADS va-t-il s’unir à BAE ? Cela dépend des
gouvernements européens. Pour ma part, je me demande si ce n’est pas un marché
de dupes. Et si le patron d’EADS voulait surtout devenir gros ? Et si,
pour cela, il absorbait un BAE vacillant et survalorisé ? D’ailleurs, qu’un
si gros morceau de l’industrie aéronautique européenne soit entre les mains d’une
seule entreprise n’est-il pas dangereux ? Et si elle faisait faillite ?...
Ici, comme pour sa politique économique, notre gouvernement semble désemparé. Se
fait-il rouler dans la farine ? En est-il réduit à adopter les idées de
ceux qui en ont ? Patrons ici, économistes libéraux, là ?
Pour finir, la calotte glacière bat tous les records de fonte
estivale. Le climat mondial pourrait en être bouleversé. Mais rien ne s’est encore
passé. L’économie va-t-elle profiter du dégel ? Le comportement des
éléments est trop incertain pour cela.