Edgar Wright, 2010 (États-Unis)
Scrolling des aventures électriques d’un jeune qui ne vit que de loisirs (jeux vidéos, musique et amourettes), Scott Pilgrim va de battle en battle, écrase ses adversaires, gagne une up, passe les niveaux et fait des points. L’enjeu : la fille aux cheveux colorés (Mary Elizabeth Winstead, la pom-pom girl de Death proof, Tarantino, 2007). Split screen, défilement d’informations incrustées à l’image et rythme effréné, aucune consistance, simplement la réussite d’une transposition, celle combinée d’une BD (signée Bryan Lee O’Malley) et d’une borne arcade. Une sorte de Kick-Ass sans sérieux, ni malaise (le film de Vaughn, 2010, sorti la même année). Le super-héros qui n’a rien perdu de son allure d’ado courbé (Michael Cera, mêmes bracelets en mousse que dans Juno, Reitman, 2007) se perd dans un paradis artificiel fait de music game façon Guitar Hero et de combats de type Street Fighter (des couleurs, des pouvoirs, pas de sang). L’Anglais Edgar Wright (qui avait aussi donné la main sur Death proof) a la trentaine (comme l’auteur canadien du comic-book Scott Pilgrim) et a bien digéré la dose de culture pop nippo-américaine avec laquelle il a grandi. Pas de problèmes avec les parents ni avec un boss quelconque (encore faudrait-il qu’ils aient un boulot), sauf les boss de fin de niveau, « la ligue des ex maléfiques » (Chris Evans, Jason Schwartzman…). C’est déluré et décontracté, assez bon gameplay.