Doctor Who // Saison 5. Episode 4. The Power of Three.
Cette année, Doctor Who a beaucoup changée et je dirais que cette nouvelle facette de la série ne me dérange pas du tout. Steven Moffat est réellement revenu aux valeurs familiales qui ont fait
la renommée de la série depuis ses débuts avec efficacité et beaucoup d'ingéniosité. Cette semaine c'est Chris Chibnall à qui l'on doit déjà "Dinosaurs on a Spaceship" (7.02) qui a décidé que
l'épisode se déroulerait dans le monde moderne que l'on connait à tous et non pas dans une galaxie lointaine. Ce retour sur Terre permet notamment d'avoir un aperçu un peu plus jovial de la
relation entre Amy et Rory. Les deux personnages vont nous offrir de très jolis moments ensemble, et le tout tellement touchants. Je n'ai pas envie de les voir partir, eux deux qui se séparent
petit à petit du Doctor. En effet, cette semaine ils vont se rendre compte qu'ils ont deux vies, une sur Terre et une avec le Docteur. Sauf qu'il est temps pour eux de choisir la vie qu'ils
veulent mener. Il est logique qu'ils vont quitter le Docteur, car même si il ont appris beaucoup de choses avec lui et ont vécus de très belles aventures, finalement il n'y a pas mieux pour des
humains que leur propre main : la Terre.
Cette semaine, des cubes vont apparaitre comme ça, du jour au lendemain un peu partout sur Terre. Personne ne parvient à découvrir quel est le but de cette apparition, ni même le Docteur qui
commence à devenir complètement fou. J'ai adoré le show de Matt Smith. Encore une fois il trouve le moyen d'être ce petit enfant qui s'agite dans tous les sens. C'est ce qui fait la force de
l'acteur. C'est à mon sens le plus familial de tous les Docteur de la version 2005 de Doctor Who. Surement grâce à son plus jeune âge. Le moment où il tente de trouver un moyen de s'occuper car
il ne peut pas passer son temps à regarder des cubes en attendant qu'il se passe quelque chose était vraiment amusant. C'est aussi pour ce genre de scènes que Doctor Who est géniale et
créativement amusante. Car finalement, toute cette association de l'univers fantastique à quelque chose de plus accessible (la SF n'est pas le genre le plus accessible à tous les publics au
monde, sauf que Doctor Who est parvenue à démocratiser ce genre).
J'aimerais aussi revenir sur la signification du titre de l'épisode qui prend tout son sens à la fin quand Amy cite "The Power of Three". Au premier abord j'ai ri parce que cela m'a tout de suite
fait penser à Charmed, mais ensuite je me suis dit que finalement, même si ils vont devoir choisir de rester sur Terre et donc de quitter le Docteur, ce dernier n'est jamais mieux servi qu'en
équipe. L'épisode était assez fluide, pas complexe pour un sou et préfère jouer sur ce côté assez léger pour dire au revoir à Rory et Amy tout en ne laissant pas la série en décomposition (car
c'est le risque quand on voit partir deux personnages particulièrement passionnants comme ces deux là). Reste à savoir comment ils vont partir, et surtout la façon dont cela va être amené. Mais
je fais confiance à Steven Moffat et à ses équipes car pour le moment cette saison est une vraie réussite (comme les deux précédentes de l'ère Moffat-ienne évidemment).
Note : 9/10. En bref, ce qui aurait pu être l'épisode à l'intrigue de base le plus ridicule parvient finement à jouer astucieusement avec l'humour de la série et son esprit
familial.