Western à Belleville : la mafia fait parler les révolvers

Par Plumesolidaire

Dimanche 23 septembre 2012

Il n'est pas si loin le temps où un ministre de la République mittérandienne avait suscité une tempête d'encre sur des pages blanches, et des déferlantes  d'opprobre sur les ondes radiophoniques et les écrans cathodiques.

Le progrès ayant tracé sa route inflexible, aujourd'hui les "sauvageons" ont fait place aux assassins.

Les moeurs mafieuses de Marseille - 19 morts depuis le début de cette année - semblent faire tache d'huile dans la manière dont les jeunes gangs vident leur querelle...en vidant les chargeurs de leurs armes.

Cette jeunesse s'épanouit loin de la ligne jaune qu'ils ont franchie. Et qu'ils méprisent.

Pour cette adultes immatures, avec lesquels nous cohabitons sur les trottoires de Belleville, de longues années de probation seront sans doute utiles pour les réinsérer dans une autre normalité que la leur. Pour qu'ils disparaissent de la notre, et y reviennent refaits et bien propres sur eux.

Au programme : vidage du disque dur (le cerveau), dressage comportemental, niveau de vie financier frugal, éducation scolaire, apprentissage de la morale, de la solidarité et du civisme. Avec mise à l'épreuve sur la durée, à l'intérieur puis à l'extérieur des établissements de rééducation. Jusqu'à maturation complète.

Pas besoin d'être proche du Front National ou de la Droite extrême pour comprendre que, si la vie n'a pas de prix pour eux, elle en a un pour les autres. Les tueurs en scooter, ces amazones viriles post modernes, qui exécutent sur la voie publique, n'ont pas place parmi ceux qui vivent en paix.

Quelle est cette société qui tolère que les ados et les jeunes multirécidivistes prospèrent en toute liberté dans les rues de nos villes ?

Le pire serait, comme à Marseille, d'acheter la paix sociale en fermant les yeux sur les gangs.

Nous savons vivre aux côtés des communautés qui s'expriment dans leurs langues natales.

Nous n'avons pas besoin d'une nouvelle communauté qui parle le langage des armes.

Plume Solidaire 


Paris: deux blessés dans une fusillade à la marseillaise


Par Annie THOMAS | AFP – il y a 48 minutes

 

La police recherchait dimanche les auteurs présumés d'une fusillade qui a fait dans la nuit deux blessés graves dans un quartier populaire de Paris, dans ce qui semble être un règlement de comptes entre malfrats.

Le pronostic vital n'était plus engagé dimanche à la mi-journée pour aucune des deux victimes, transportées à l'hôpital dans la nuit par les pompiers.

Aucun des deux jeunes hommes "n'est plus en danger, l'un d'entre eux a une ITT (incapacité totale de travail) de 7 jours, l'autre de 45 jours", a précisé à l'AFP une source policière, sans préciser la nature de leurs blessures.

"Ici, c'est Marseille...", s'inquiétaient sur les réseaux sociaux des habitants de Belleville, dans le nord-est de Paris, en allusion aux règlements de compte récurrents ces derniers mois dans la cité phocéenne.

La fusillade, décrite comme très violente, s'est déroulée vers 23H40, rue Louis Bonnet, à proximité d'une station de métro.

Les enquêteurs de la brigade criminelle ont retrouvé sur place une vingtaine de douilles, a indiqué une source policière, sans pouvoir encore préciser quel type d'arme avait été utilisé, vraisemblablement un pistolet automatique.

Un blessé se réfugie dans le métro

Selon des témoins, les tirs étaient "nourris, rapides", avait indiqué dans la nuit un policier sur place, alors que les enquêteurs examinaient encore les lieux, dont l'accès avait été fermé au public.

Selon les premiers éléments de l'enquête, deux hommes casqués, circulant sur un deux-roues ont ouvert le feu sur deux autres jeunes hommes, âgés de 25 et 28 ans, archi-connus des services de police.

Chacune des deux victimes, connues dans le quartier selon certains témoignages, aurait à son actif "une trentaine d'implications" dans des faits délictueux, qui n'étaient pas précisés dimanche matin.

Selon un témoignage rapporté dans la nuit par un site d'information participatif, "Streetpress", l'un des deux hommes à bord du deux-roues serait descendu du véhicule et aurait ouvert le feu, tirant dans les jambes des deux hommes visés.

L'un des deux blessés a tenté d'échapper aux tirs en remontant sur plusieurs dizaines de mètres la rue Louis Bonnet, une rue étroite et très commerçante, avant de s'engouffrer dans l'escalier de la station de métro Belleville.

"J'ai eu la peur de ma vie", a déclaré ce témoin cité par Streetpress, estimant la durée de la scène à "bien trois minutes".

Un porte-parole de la RATP avait confirmé dans la nuit qu'une personne blessée dans cette fusillade s'était réfugiée dans le métro, et que les pompiers avaient été appelés.

Un accès à la station avait été fermé, mais le trafic n'a pas été interrompu et, selon la police, aucun coup de feu n'a été tiré dans l'enceinte de la station.

Les tirs n'ont par ailleurs fait aucun autre blessé en dehors des deux hommes visés, les seuls dégâts signalés étant des impacts de balles sur des voitures garées dans la rue.