Je ne pensais pas avant d’ouvrir ce livre qu’il existait autant de documents et de preuves de l’organisation centralisée du génocide arménien, et c’est un historien turc qui établit ces preuves. Ce qui a motivé le génocide, c’est la peur que l’Anatolie, dernier rivage de l’empire ottoman finissant, ne devienne un état arménien, ce qui aurait réduit à néant l’espace des derniers ottomans. Par ailleurs, les ottomans voyaient d’un mauvais oeil les anciens “dhimmis” leur passer devant en termes de richesse, et le pillage des biens arméniens avait pour objectif de permettre de recréer une classe moyenne turque.
L’auteur montre combien ce génocide, qui frappa tant les contemporains par son ampleur, le plus grand massacre depuis l’antiquité, fut centralisé et organisé. Ce livre rend aussi justice aux résistants turcs, notamment à ses gouverneurs qui refusérent d’appliquer les directives, et furent assassinés.