L’ESCALADE DES ROSES
Le ciel a pleuré…
La nuit du passé fantôme
Des fleurs ont défiguré
L’hideur de la terre inculte
Et le matin de l’avenir avenant
Des roses se déroulent
Que des roses dans le vent
Que des roses vers la dérive des nuées
Nous les ronces
Nous ces monstres
Dérobés de notre auréole
Sommes furieux mais fuyards
Quelle déroute pour l’âge fugitif
Pauvre temps ! Pauvre tradition !
A chaque perle
Des milliers
Toutes pourprées
Et sur le teint la beauté outrée
De roses…
Toute la terre est emparée
Les rocs les roches
Les arbres les abris
Les rivages les rivières
Et leurs vagues leurs prières
Emportent jusqu’au trône de Dieu
Nous les ronces
Nous si monstres
Pris dans l’appas de ces roses si prodiges
Sommes soulevés mais soumis
Pauvre emprise ! Pauvre empire !
De quel œil le ciel si petit
Croisera tant de regards si défis.
Collinx Mondésir