Streets Of Laredo

Publié le 23 septembre 2012 par Polyphrene

As I walkedout on the streets of LaredoAs I walkedout on Laredo one dayI spied ayoung cowboy wrapped in white linenAll wrappedin white linen as cold as the clay
Beat thedrum slowly, Play theFife lowlyPlay thedead march as you carry me alongTake me tothe green valley, lay the sod o'er meFor I'm ayoung cowboy and I know I've done wrong
Then gowrite a letter And send itto my gray haired motherAnd pleasesend the same to my sister so dearBut pleasenot one word of all this would you mentionWhen othersshould ask for my story to hear
There isanother, More dearthan a sisterShe'llbitterly weep when she hears that I'm goneAnd if someother man ever wends her affectionDon'tmention my name, and my name will pass on
Just beatthe drum slowly, Play theFife lowlyPlay thedead march as you carry me alongTake me tothe green valley, lay the sod o'er meFor I'm ayoung cowboy and I know I've done wrong
Get sixjolly cowboys to carry my coffinGet sixpretty maidens to sing me a songPut bunchesof roses all over my coffinRoses todeaden the clods when they fall
We beat thedrum slowly, Played theFife lowlyWe betterlay wept as we bore him alongDown in thegreen valley, we laid the sod o'er himJust ayoung cowboy who surely gone wrong

C’est ici l’une des multiples versions reflétant les étapes de la longue histoire de cette chanson traditionnelle que chante Johnny Cash. Si elle met toujours en scène une homme vivant ses derniers instants, les variantes évoquent tantôt un mauvais garçon traînant sa misère dans les « bas quartiers » et mourant de maladie vénérienne, tantôt un jeune cowboy condamné à mort après quelque larcin, tantôt un joueur, que les cartes on finit par trahir, et qui termine son errance blessé à mort dans un duel…Cette chanson partage des origines communes avec "St James Infirmary Blues", dont la mélodie est cependant totalement différente.La présente version de Johnny Cash (qui en a chanté plusieurs) en fait, en quelque sorte, la synthèse, et dans sa sobriété, servie par sa voix gutturale, évoque en conclusion, d’un simple petit adverbe (« surely ») l’un des thèmes récurrents de son répertoire : le cynisme et la cruauté de la peine de mort.II a en effet chanté « 25 Minutes To Go », « The Mercy Seat », « The Green Green Grass of Home », se mettant dans la peau du condamné et décrivant de façon poignante, voire terrifiante, ses derniers instants.Il est étonnant que, dans des pays comme les Etats-Unis, où ces chansons font partie du patrimoine culturel, il reste encore autant de partisans de la peine de mort. Dans cette société où le taux de prisonniers et le nombre de meurtres par arme à feu sont parmi les plus élevés au monde, l’inefficacité de la peine de mort semble pourtant démontrée. Mais ce pays où la religion (chrétienne) tient encore une place centrale au point que le président prête serment sur la Bible et où les références à Dieu et à la foi émaillent tous les discours politiques, une telle contradiction flagrante avec la lecture la plus neutre des Evangiles est bien surprenante. Si la vie humaine est sacrée, nul ne devrait pouvoir, quelle qu’en soit la raison, s’arroger le droit de la détruire, et le fait même qu’une société s’interdise de donner la mort fait plus pour défendre la vie en la « sacralisant » que toutes les potences, gibets, guillotines, chaises électriques, et chambres à gaz.Evidemment, les solutions « radicales » paraissent toujours plus faciles, d’autant qu’elles satisfont la fascination morbide des foules.A ce propos, la Corrida a été récemment inscrite au « patrimoine culturel » de la France, et son autorisation dans les villes pouvant faire valoir une tradition tauromachique a été déclarée non contraire à la Constitution ! Mettre en spectacle la souffrance et la mort est, paraît-il, une tradition ! Mais pourquoi s’arrêter là et ne pas remonter un peu plus loin. Il y a encore en France, notamment dans certaines villes du Sud, de belles arènes romaines qui ont vu jadis des spectacle de gladiateurs et de mise à mort de condamnés (chrétiens, par exemple).Exagère-je ?Pas tant que cela, à en juger par le discours de certains tribuns (ou "tribunes" ?).
Les Rues de Laredo
Parcourant un jour les rues de LaredoJ’ai vu sous un drap au pied d’un arbreUn tout jeune cowboy allongé sur le dosTout drapé de blanc et froid comme le marbre
Qu’à mon dernier jourJouent fifre et tambourLa marche des mortsQuand vous porterez mon corpsJusqu’à la verte valléeOù vous m’enterrerezJe suis un jeune cowboy qui reconnaît ses torts
Envoyez ma dernièreLettre à ma pauvre vieille mèreEt faites de même pour ma petite sœur si chèreMais, s’il vous plait, ne dites rien de mon heure dernièreSi l’on vous demande l’histoire de ma misère
Une autre à mon cœurEst plus chère qu’une sœurElle pleurera quand elle me saura partiSi jamais un autre homme trouvait le chemin de son cœurNe dites pas mon nom mais il sera transmis
Qu’à mon dernier jourJouent fifre et tambourLa marche des mortsQuand vous porterez mon corpsJusqu’à la verte valléeOù vous m’enterrerezJe suis un jeune cowboy qui reconnaît ses torts
Que six beaux cowboys veuillentBien porter mon cercueilQue six belles demoiselles me chantent une chansonPar des brassées de roses, protégez mon cercueilDes mottes de terre qui le couvriront
En son dernier jourAvec fifre et tambourNous retenions nos pleursEn portant sons corpsDans la verte valléeNous l’avons enterréJuste un jeune cowboy qui certes avait ses torts
(Traduction - Adaptation : Polyphrène)