Les saveurs du palais, film de Christian Vincent

Publié le 23 septembre 2012 par Mpbernet

Irrésistiblement, on pense au roman – et au film – de Françoise Giroud, Au bon plaisir … A cause du décor, de l’ambiance feutrée de l’Elysée, où le sentiment d’urgence est partout présent, et des chausses-trappes innombrables qui jonchent le chemin de tous ceux qui parviennent au sommet.

Car il fallait bien de l’audace pour le plus haut fonctionnaire de l’Etat de constituer, à côté de la cuisine centrale de l’Elysée, - la brigade qui, dans le film de  en prend plein son grade – une équipe dédiée seulement aux repas privés du Président, où aucune limite de coût ne serait imposée …  C’est là que l’on perçoit combien en France, le Président est mieux doté que n’importe quel monarque !

Donc, voici la sympathique Hortense Laborie extraite de son Périgord et de sa truffière pour servir le Président. A la grande fureur et dépit du Chef de la cuisine centrale, pourtant Meilleur Ouvrier de France comme son second. Les bâtons dans les roues ne manqueront pas à la cuisinière, chargée de faire retrouver à son client prestigieux – et malade – le goût des mets que lui préparait sa grand-mère. Elle va donc concocter de délicieux menus, se référer aux recettes des cuisiniers de l’ancien temps, avoir auprès d’elle un aide excellent pâtissier – Nicolas -  en plus un excellent comédien. Et disposer aussi d’une jolie cuisine en sous-sol … équipée de deux pianos Lacanche posés dos à dos, exactement pareils à celui que j’ai dans ma cuisine !

Le film raconte les heurs et malheurs de cette femme énergique, et de ses démêlés avec l’administration du palais et ses collègues jaloux de ses apartés avec le Président. Certains de ces épisodes sont issus des souvenirs de Danièle Delpeuch, la vraie cuisinière de François Mittérrand, d’autres sont le fruit du talent du scénariste. Comme le film est bien construit, d’un bon rythme et plein d’humour, on est ravi : on sentirait presque la bonne odeur des mets, en particulier des truffes ! Quant au casting, Catherine Frot est toujours égale à elle-même, c’est-à-dire excellente et nuancée - elle est tellement vraie avec ce metteur en scène qu’elle a connu dans « La Discrète », alors qu’elle avoue ne pas être une experte en cuisine...  C’est ça, le talent !

Jean d’Ormesson est parfaitement crédible dans sa première apparition à l’écran, les hauts fonctionnaires tout à fait vraisemblables dans des décors reconstitués avec compétence. J’ai beaucoup apprécié l’interprétation du jeune Arthur Dupont, l’adjoint d’Hortense.

je suis d'accord avec vous nous y sommes allés avec mon mari et un vrai régal!
attention toutefois si vous êtes au régime on "croquerait" l'écran devant des images de mets magnifiques
les acteurs sont sublimes
un vrai moment de bonheur
bon dimanche marie pierre