Grasset, 9 janvier 2008, 275 pages
Résumé de l'éditeur :
"Il trahissait depuis près de vingt ans. L’Irlande qu’il aimait tant, sa lutte, ses parents, ses enfants, ses camarades, ses amis, moi. Il nous avait trahis. Chaque matin. Chaque soir…"
Mon avis :
Même sans lire la quatrième de couverture, j'ai trouvé dommage que le titre résume à lui seul le roman.
Pour faire simple : Antoine, un luthier français, se prend de passion pour la cause papiste en Irlande du Nord. Lors d'un voyage, il rencontre Tyrone, personnage haut en couleur, qui le prend en amitié. Mais, vous l'aurez deviné, ce Tyrone est un traitre.
Car nous sommes en Irlande du Nord dans les années 1980, et on ne rigole pas avec l'IRA, à cette époque-là.
Alors bien sûr, j'ai retrouvé un peu de mon enfance au fil des pages : vieilles voitures, vieilles musiques et pulls torsadés. Et puis l'action se déroule en Irlande, il y fait froid et humide, brrrr.....
Bien sûr, le roman raconte l'engagement d'un jeune homme dans une "guerre" qui n'est pas la sienne, allant jusqu'à se couper de ses anciens amis, et hébergeant clandestinement ses nouveaux "amis" de passage.
Mais ce roman m'a paru bien triste aujourd'hui : le processus de paix balbutiant dans le roman est gage de tranquilité de nos jours ; l'engagement politique des personnages n'en apparaît que plus vain.
Une lecture en demi-teinte, donc.
L'image que je retiendrai :
Celle d'anciens prisonniers revenant visiter leur prison, celle où est mort Bobby Sand.
Le livre est assorti à mon ciel du jour, gris et pluvieux. J'ai ressorti les pulls col roulé à torsades.
Biz