Magazine Animaux

Descente prematuree

Par Baudouindementen @BuvetteAlpages

Deux manières de traiter la même information : un descente prématurée à cause de l'ours d'un côté pour la Fédération Nationale Ovine, à cause d'une randonnée trop proche du terme de l'autre pour Pauline Amile de la DDM. Amusant et révélateur.

Non à l'ensauvagement des territoires
Communiqué de presse de la Fédération National Ovine 



Pour la première fois de mémoire d’hommes, un éleveur est contraint de redescendre ses brebis prématurément des estives ariégeoises pour cause de prédation. Le troupeau avait été attaqué six jours consécutifs, parfois à moins de 100 mètres de la cabane du berger.
Le responsable ? Un ours, déjà connu des éleveurs pour avoir attaqué des troupeaux.


Capturé, il avait été déplacé mais n’a pas tardé à recommencer. La semaine dernière, le CNPN (Conseil National de la Protection de la Nature) refusait d’autoriser le prélèvement de deux lynx dans le Jura. Spécialisés sur un troupeau ovin, ces deux animaux ont fait chez un seul éleveur plus de 40 victimes depuis le début de l’année.
Et pendant ce temps, les attaques de loups font toujours rage dans les Alpes, mais aussi dans les Vosges et le Massif Central…
La présence et la croissance de ces populations de prédateurs ne sont plus maitrisées. Partout, c’est l’animal sauvage qui est préféré à l’homme et à ses troupeaux domestiques.
Nos dirigeants politiques ont manifestement fait le choix de l’ensauvagement des territoires au détriment de la présence humaine et l’activité économique des massifs. Pourtant c’est bien l’homme et ses troupeaux qui permettent l’entretien des territoires nécessaire aux activités du tourisme, et qui sont le dernier rempart contre la désertification des zones rurales.
Au lendemain de la conférence environnementale, où le sujet n’a apparemment pas été abordé, la FNO se demande quelle biodiversité les citoyens français veulent-ils sur leur territoire. Si l’objectif de protection des grands carnivores est atteint, c’est l’élevage qui
aujourd’hui est en voie de disparition des massifs où ils sont présents…
Quelle viande mangerez- vous demain? Combien coûteront vos forfaits de ski quand les 
pistes seront entretenues à la débrousailleuse ? Qui remplira nos écoles de campagne ?

Source : Les acteurs ruraux fédérés

Xochilt
La petite Xochilt

La petite Xochilt Amapola a failli naître dans les estives

Couserans
L'histoire d'Aude Chertier et de Xochilt Amapola, sa fille, n'est pas banale… Pâtre, la jeune maman était montée à l'estive d'Urets mais Xochilt Amapola en avait décidé autrement !
La petite Xochilt Amapola, née y a tout juste 48h a failli voir le jour en montagne. «Ce week-end, j'étais monté à l'estive d'Urets, au-dessus de Sentein, pour voir mon mari, qui est pâtre», se souvient Aude Chertier, la jeune maman. Elle-même bergère en congé maternité, c'est avec l'accord de sa gynécologue qu'Aude part rejoindre Hugo ; «c'est bon de randonner quand on est enceinte», explique la pâtre de 31 ans. Depuis plusieurs années, Aude et Hugo gardent un troupeau de 600 bêtes, de juin à septembre. «Il faut être deux pour protéger les animaux de l'ours, leur donner les soins et les faire pâturer», rappelle-t-elle.

Cette année, Aude s'était fait remplacer mais elle vient de temps en temps voir son mari. Cette semaine a mal commencé pour le couple. Dimanche et lundi, le troupeau a été attaqué deux fois par un ours. «C'est terriblement frustrant. On prend soin des bêtes pendant plusieurs mois et puis en une nuit, tout est fini», regrette Aude. La vie en montagne, dans la cabane de l'estive d'Urets, n'est pas un problème pour la jeune femme. À cause des attaques, les bergers ont décidé de redescendre d'estive plus tôt, avant-hier.
Deux heures de marche, avec les contractions
Deux attaques d'ours, une descente impromptue… La semaine a déjà mal commencé et en plus, mardi soir, Aude est prise de violentes contractions. «Je ne savais pas vraiment ce que c'était car c'est mon premier enfant», indique Aude Chertier. C'est le lendemain matin, voyant que les douleurs ne s'atténuent pas qu'elle décide de redescendre à sa voiture, avec son mari. «L'estive est à trois heures de marche. Mais je ne me suis pas inquiétée, je sentais qu'il n'y avait pas de danger. Au pire, je n'aurais pas été la première à accoucher dans une grange», plaisante-t-elle.
Le couple descend donc pour rejoindre la voiture et, entre-temps, appelle le futur grand-père.
Grand père poule

«C'est lui qui a paniqué ! Il a absolument voulu prévenir les pompiers», décrit Aude. À partir de là, tout s'enchaîne. Les pompiers envoient le peloton de gendarmerie de haute montagne (PGHM) qui veut récupérer la future maman en hélico. Sauf que le brouillard empêchait la manœuvre. Du coup, c'est sur le chemin que les secours ont récupéré Aude. «Mais je n'ai accouché que 24 heures plus tard ! Je crois que tout le monde s'est plus inquiété que moi», estime Aude. Heureusement, Xochilt Amapola et sa maman vont bien, elles se remettent de leurs émotions à Saint-Girons en attendant de commencer une nouvelle vie, entre estive l'été et Sentein l'hiver.

Source : DDM

Nos destins sont liés, sans nature, pas de futur. Félicitations aux parents ! La Buvette souhaite une longue vie heureuse à cette petite fille ET au pastoralisme ET à la population d'ours des Pyrénées !

Nos-destins-sont-lies


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