L’histoire se déroule au début des années 6O, aux Etats-Unis. Nous sommes en pleine période de ségrégation. John Howard Griffin est un écrivain blanc qui s’interroge sur la situation des noirs dans les états du Sud. La ségrégation sera le sujet de son nouveau livre. Pour mener à bien son investigation, J. H. Griffin décide de se transformer en noir. Il se rend chez un dermatologue pour savoir si la transformation est possible. Le spécialiste lui annonce que cela est tout à fait réalisable mais que la transformation n’est pas sans risques. Griffin les prend. Pendant cinq jours, il va allier médicaments (contre une maladie de peau) et séances d’ultraviolets. Au bout de ces quelques jours intensifs, sa transformation est réussie.
Il lui reste cependant quelques détails à changer pour qu’il n’y ait plus de doutes possibles. Pour cela, il se rase les poils, les cheveux soit tous les détails pouvant le qualifier de blanc. Il se lance donc dans cette aventure et très vite se rend compte des difficultés auxquelles sont confrontées les noirs (pour se nourrir, se loger,…). Immédiatement, il doit faire face à la dure réalité. Les blancs le méprisent, l’insultent et établissent une relation des plus glaciales avec lui. Ce qui est en opposition totale avec l’accueil chaleureux que les noirs lui offrent généreusement. Nous allons pouvoir suivre son incroyable insertion dans la communauté noire pendant sept semaines.
Vous voulez surement connaître mon avis, non? J’ai intégralement apprécié cet ouvrage. Tout d’abord, dans sa composition en tant que journal. Grâce à cela nous suivons l’auteur au fil des semaines, tout ce qui lui arrive mais aussi ses ressentis, ses pensées. Ensuite nous découvrons la ségrégation dans les pays du Sud des USA mais cette fois-ci de l’autre coté de la barrière (si l’on peut le dire ainsi). De plus, il relate parfaitement la vision des deux cotés. En attendant la sortie en poche de La couleur des sentiments , je vous conseille ce journal qui parle avec une grande sincérité de la ségrégation.
Enfin pour appuyer mon avis et vous donner envie de lire ce témoignage, voici un commentaire inscrit sur la quatrième de couverture (avant cela il vous faut savoir que le roman a été publié en 1976) : « Maintenant le témoignage est là, tangible, solide, prêt à prendre place dans les rayons de toute bibliothèque qui se respecte. » (Robert Escarpit, Le canard enchaîné).