Comme il fallait s’y attendre après la publication de l’étude de Gilles-Eric Séralini et le dossier du Nouvel Observateur
Le problème de l’étude de Mr Séralini est qu’elle n’aborde qu’un des aspects des OGM, leur supposé dangerosité pour la santé des consommateurs. Cette étude s’expose donc à d’autres (pseudo) études démontrant bien évidemment l’inverse. Or pendant que la polémique se développe les affaires continuent.
Malheureusement les OGM posent de nombreux autres problèmes et de ceux-là on ne parle pas.
Tout d’abord ils sont synonymes de pesticides. Qui dit OGM dit usage de pesticide en grande quantité puisque la plupart des OGM permettent aux plantes de résister à l’épandage de grandes quantités de pesticides. La logique étant aussi économique puisque les producteurs d’OGM comme Monsanto sont aussi de gros producteurs de pesticides.
Or qui dit usage de pesticides dit mort de la terre et de la biodiversité comme l’ont montré les études des époux Bourguignon.
Qui dit pesticides dit pollution de l’eau donc des coûts élevés de dépollution à la charge de la collectivité et des contribuables.
D’autre part les OGM sont une technologie de pays riches. Seules les économies des pays occidentaux peuvent se permettre de payer des semences OGM et leur corollaire polluant, les pesticides. Pour les pays en voie de développement qui sont ceux qui souffrent le plus de la malnutrition, les OGM sont un luxe inatteignable. Ils ne peuvent se payer ni les semences OGM ni les pesticides qui vont avec.
Pour toutes ces raisons déjà les OGM ne sont pas une technologie d’avenir. Alors si en plus leur innocuité est très discuté alors il est temps de changer notre fusil d’épaule et de concentrer notre effort de recherche (et les subventions qui vont avec) vers l’agriculture biologique.
Et ce n’est pas par principe de précaution. C’est parce que notre intérêt à long terme exige que nous ne soyons pas dépendants de firmes privés, dont les produits ont des effets secondaires désastreux pour l’économie et la biodiversité.
En investissant dans l’agriculture biologique nous développerons une agriculture durable, qui fixera des paysans sur leur terre dans des pays du sud mais également dans les pays du Nord ou elle contribuera à résorber le chômage. Cette agriculture sera soucieuse de la biodiversité et permettra de nourrir chaque habitant de la planète.