Le Passager, Jean Christophe Grangé

Titre : Le Passager

Editions Albin Michel 2011. 749 pages.

4^ème de couverture : Je suis l'ombre. Je suis la proie. Je suis le tueur. Je suis la cible. Pour m'en sortir, une seule option : fuir l'autre. Mais si l'autre est moi-même ?...

Spécialisé dans les thrillers mêlant action et psychologie ; J-C Grangé nous ressert une fois de plus son cocktail favori : un récit plein de rebondissement servi par une intrigue haletante avec un soupçon de folie qui donne cette saveur si particulière à son œuvre. Une fois de plus, l'histoire rocambolesque, dont l'auteur est devenu un habituel fournisse ur au fil des années, nous entraîne à la poursuite d'un tueur en série (mentalement) torturé dont le modus operandi s'avère peu banal.

Anaïs Chatelet, jeune flic bordelaise, va se retrouver ma lgré elle, mais non sans plaisir, à s'occuper de cette affaire. Cette justicière " rebelle " hantée par son passée, va donc pourchasser un autre protagoniste, agité, multifacette, à la poursuite de son passé et de sa vérité, sur laquelle repose la clé du mystère. La précision de la description des protagonistes ainsi que des lieux visités tout au long du livre accompagne parfaitement la lecture et participe à sa fluidité.

Plusieurs thématiques se croisent dans ce récit tels les rapports entre les différents corps armés (police, armée), les rapports familiaux, le domaine de la santé ou encore la science utilisée à des fins militaires. La critique de l'armée, notamment à travers l'évocation des tortionnaires français ayant exercé au cours des dictatures sud-américaines, revient sur le tapis, comme dans Miserere, un des livres de l'auteur paru en 2008.

Ce précédent élément me permet d'affirmer que malgré un récit toujours surprenant, la recette habituelle de l'auteur commence un peu à s'essouffler. D'autant que le roman paraît aller moins loin dans le " délire " que certains des anciens livres du même auteur tel Le Serment des limbes (2007) ou encore Miserere (2008). Les fans de Jean Christophe Grangé refermeront peut être le livre avec un faible arrière-goût de déception ; les autres se délecteront sûrement du récit. Cela reste donc plaisant à lire, en espérant que le prochain intègre de nouveaux thèmes de réflexion, permettant d'insuffler un air de renouveau aux romans de J-C.G.