Pour cela, prendre les 4 chemins détournés suivants :
Roger-Pol Droit nous propose 64 "petites expériences" qui sont comme des petits jeux pour retrouver l'étonnement, des "troubles" déclencheurs de réflexion.
"Pour faire renaître cet étonnement, il faut d'abord faire un pas de côté, perturber nos repères, casser les codes du quotidien. Cela passe par de minimes délires, de brèves excursions vers l'inattendu, qui font entrevoir un autre paysage mental, de nouveaux voyages à poursuivre.
Le déclic ne prescrit pas une trajectoire fixe, ne dicte pas de réponse toute prête.
Une fois passé de l'autre côté, celui de l'étonnement [...] il faut impérativement quitter l'expérience, commencer à s'orienter dans les pistes à explorer, trouver son chemin dans cet espace nouveau que la porte permet de fouler."
J'ai fait une partie de ces "expériences", dont une, intitulée "imaginer que toutes les traces disparaissent",avant de lire le livre. En effet, mon compte a été hacké pendant les vacances et d'un seul coup j'ai dû réapprendre à ne plus laisser de traces... Stupéfiant !
La France des bonnes nouvelles de Michel Godet, Alain Lebaube, Philippe Ratteou, 18 histoires d'hommes dotés d'envie, de bon sens et de courage et, à force de volonté et de ténacité, ont réussi à susciter l’adhésion et l’enthousiasme de leur environnement familial et local pour réussir.
Quelques preuves par l'exemple qu'on a encore des idées en France ! Les esprits négatifs y verront des exceptions, les autres sauront certainement y glaner quelques idées à adopter.
Pour lire un aperçu des 18 histoires, c'est ici.
"Le partage est au cœur de ce qui fonde, construit et fait grandir l'Humanité.
Dans un contexte mondialisé mais individualiste, qui fait sauter les frontières territoriales et qui questionne autrement les enjeux de gouvernance, n'est-il pas essentiel de réinventer un modèle de société qui se fonde sur le partage et la recherche de nouvelles formes de solidarité ? C'est du partage que naissent les grands desseins démocratiques.Le contrat social doit s'appuyer sur des principes, des valeurs partagées et sur le désir de vivre ensemble dans un destin commun. La démocratie en général tire sa force et sa légitimité de l'équilibre et du partage du pouvoir et des pouvoirs.
Le partage est bien sûr au centre du modèle de développement durable auquel nous aspirons. Le développement durable est l'affaire de tous. Nous partageons cette responsabilité de relever le défi écologique et social, unique dans l'histoire de l'Humanité.
Pour partager, il faut créer, produire et développer, et l'entreprise dans l'économie de marché est en quête de nouveaux modèles. L'avenir de l'entreprise et de l'économie en général se construit sur la nécessité de partager un destin "plus grand", "une vision", et de donner enfin du sens à l'engagement de chacun dans son travail et dans la communauté de travail.
Le partage interroge l'être, le soi avec les autres. Le partage est-il le don de soi aux autres, ou l'échange équilibré de ce qui fonde l'intimité et les sentiments ?"
Les 19,20 et 21 octobre 2012, La Sorbonne,
Et pour finir (en cours de lecture) Ethnologie de la porte : des passages et des seuils. Le nouvel ouvrage de Pascal Dibie, "Ethnologie de la porte", Professeur d'ethnologie à l'Université de Paris 7, examine les portes, seuils, serrures et passages de la préhistoire à nos jours.
La première question qui m'est venue en voyant le titre "pourrions-nous vivre sans porte ?" C'est peut-être ce que nous essayons de faire... la réponse à la fin du livre ? Voici la dédicace de Pascal Dibie pour introduction du livre et pour invitation au voyage :
« A tous les entrouvreurs, les pousseurs, les écarteurs de portes, à ceux qui y piétinent, y espèrent, y attendent encore ; aux laquais des loquets qui font tourner les pênes et couiner les clenches ; à ceux qui portent les clefs, qui écoutent aux portes et y toquent ; à tous les curieux courbés sur les trous de serrures ; aux cœurs battants des amoureux, aux défonceurs de portes ouvertes, à ceux qui s’y cognent le nez, qui claquent les portes ; aux ados en colère qui explosent les chambranles, aux scènes de ménage, aux mis à la porte ; à tous les « je vous en prie », aux « après vous », aux « pas vous », à la souffrance des demandeurs d’emploi, à celle des étrangers aux portes des préfectures, aux malheureux écroués ; à ceux qui cherchent entre les portes des villes, aux retardataires, au bonheur de ceux qui jouent à guichet fermé, au malheur de ceux qui font la queue ; à ceux qui n’ouvrent pas leur porte, aux généreux qui la gardent grande ouverte, à toutes ces portes qu’on a franchies, à celles qui nous attendent… je dédie ce livre ».
Ca donne envie d'être rentré, non ?