Une perfide fausse annonce sur Craigslist, et les pilleurs débarquent…
"Tout est à prendre chez moi, gratuitement, cause départ": une fausse annonce sur le populaire site Craigslist a coûté gros à un habitant de l'Oregon (nord des Etats-Unis), où les gens sont venus se servir chez lui, emportant même son cheval.
L'annonce, parue samedi, affirmait que Robert Salisbury, un résident de Jacksonville, devait quitter soudainement la région et que chez lui tout était à emporter gratis, a expliqué au journal Mail Tribune l'inspecteur Colin Fagan.
Alors qu'il était à son travail, à 40 km de là, M. Salisbury a reçu un coup de fil d'une dame lui expliquant être venue emporter son cheval.
Revenant alors chez lui, il a croisé un véhicule chargé de sa tondeuse et autre matériel de jardinage.
"Je leur ai dit que j'étais le propriétaire, mais ils ont refusé de me rendre mes affaires" a raconté M. Salisbury au Mail Tribune. "Ils m'ont montré l'annonce de Craigslist imprimée, et m'ont dit qu'ils avaient le droit de le faire". Et le camion est parti.
M. Salisbury a ensuite croisé plusieurs voitures chargées de ses biens, et arrivé chez lui, il y a été accueilli par près de 30 personnes qui fouillaient sa remise et sa véranda. "Comme des vautours", a-t-il dit
Il a bloqué l'entrée et demandé à tous de partir, mais brandissant l'annonce, les intrus insistaient. "Il pensaient honnêtement que parce que c'était sur internet, c'était vrai. C'est hallucinant", a-t-il poursuivi.
A sa grande colère, certains lui ont même affirmé avoir rencontré le propriétaire qui leur avait donné la permission de tout prendre.
La police est arrivée mais plusieurs voitures chargées d'affaires avaient déjà quitté les lieux. La police recherche les coupables, qui seront poursuivis pour vol, sauf s'ils rendent les affaires.
C'est la femme qui avait emporté son cheval qui l'avait appelé, soupçonnant une entourloupe. Selon l'annonce, le cheval était abandonné.
"Cette affaire réplique une autre fausse annonce d'il y a un an, où une femme a fait piller la maison de sa tante", a expliqué à l'AFP une porte-parole de Craisglist, Susan MacTavish. La coupable a été condamnée à trois mois de surveillance par bracelet électronique, selon la presse.
"Utiliser Craigslist pour commettre des délits est peu avisé, car les criminels laissent toujours une trace électronique", a-t-elle dit. "L'utilisation de Craigslist à des fins illégales est inacceptable. Nous sommes impatients d'aider la police", a-t-elle conclu.
AFP