Il a déçu parce qu’il a signé un contrat mirobolant ? Ou tout simplement car nous sommes restés sur ses années à Seattle et ses deux premières saisons à Orlando ? Souvenez-vous, Rashard Lewis signa un contrat de 110 millions de dollars lorsqu'il débarqua au Magic en 2007. Six saisons qui devaient confirmer son statut de All-Star acquis chez les Sonics... Cinq saisons plus tard le bilan n'est pas celui escompté et s'est logiquement conclu par l'amnesty clause. A croire que du côté d'Orlando le poste 4 est toujours occupé par un shooteur ! Car l'année dernière c'est Ryan Anderson qui n'a pas arrêté de bombarder longue distance !
Ici nous ne prendrons pas la peine de revenir sur le profil du joueur qui occupera le poste d'ailier-fort à Miami la saison prochaine mais plutôt du tournant qu'a pris la carrière de Lewis en signant à Miami. Nous évoquons un "tournant" encore faut-il bien négocier le virage et les performances de l'ancien compère de D12 lors des exercices précédents n'ont rien de rassurant. Néanmoins, Lewis évoluera dans un contexte chaleureux non pas parce qu’il évoluera sous les palmiers de South Beach mais plutôt en raison du niveau de jeu affiché par le Heat la saison passée.
Quoi de mieux que d'évoluer au sein de l'équipe championne en titre pour relancer sa carrière ? Il faut bien l'avouer, le climat moribond qui régnait à Orlando ou encore la puérilité de certains membres du roster des Wizards n'avaient rien de favorable. Lewis a une grande part de responsabilité dans la tournure qu'a pris sa carrière ça ne fait aucun doute mais il faut bien admettre que le fait d’atterrir à Miami constitue une aubaine pour ce spécialiste du shoot longue distance et c'est ce sur quoi nous allons nous pencher.
Un rôle bien défini
Le registre offensif de Lewis semble extrêmement limité, il n'a pas le bagage technique (ni même physique ?) pour dominer dans le secteur intérieur et que dire de son impact de ce point de vue sur le plan défensif ? Miami ne dispose pas d'un pivot dominant et c'est d'ailleurs l'une des grosses faiblesses de ce roster que mes confrères de la rédaction se feront un plaisir de mettre en lumière lors de la publication à venir des guides NBA ! Non, non oublié tout ça, Lewis a été recruté pour son shoot, ce shoot qui crucifia les Cavs de LeBron James lors des playoffs 2009.
Les dirigeants n'ont pas pris le moindre de risque en signant Sweet Lew pour deux saisons et seulement 2.28 millions de dollars. Un investissement intelligent et ce malgré les statistiques en baisse de l'intéressé. Ce que Spoelstra demandera à Lewis c'est d'être bien installé dans son fauteuil et d'arroser, rien de plus. Lewis aura le statut de role player avec l'étiquette du shooter specialist.
Réaliser un come-back ? difficile à imaginer tant le joueur d'antan semble avoir clairement disparu. Plus lent, moins présent au rebond et parfois limite léthargique sur le terrain, il s'avère difficile d'imaginer Lewis casser la baraque à Miami. Cependant, le fait de jouer pour un prétendant au titre devrait lui procurer davantage de motivation et lui permettre de redorer son blason. Il se trouve dans des conditions idéales, autrement dit, il ne peut que s'épanouir. A seulement 33 ans, Lewis aura les opportunités pour apporter une plus-value à Miami. On imagine déjà les consignes de Spoelstra "Rashard tu shootes et puis c'est tout !", c'est ce qu'il affectionne et c'est la base de son jeu donc...
La concurrence
Imaginez une fin de match au couperet, vous êtes le coach de l'équipe adverse, il reste 3 secondes, le Heat est mené de 2 points. En face de vous, Spoelstra aligne un cinq composé de Wade, Allen, Miller, James et Lewis... Inutile de jouer à pile ou face, il va bien falloir miser sur quelqu'un et c'est justement ici que ça ce complique ! C'est un gros plus pour le Heat que de bénéficier de toutes ces armes offensives d'autant plus que nous n'avons pas pris la peine de citer Battier, Chalmers ou encore James Jones capables également d'enfiler from down town.
Alors oui Miami peut se réjouir de la pluralité de ses snipers mais Lewis se retrouve dans une situation où il devra convaincre Spoelstra qu'il peut redevenir une option offensive viable. Une situation bénéfique pour Lewis car contrairement aux années précédentes, son salaire n'obligera pas l'entraîneur à l'intégrer au cinq de départ et ce n'est pas manquer de respect à Lewis que de raisonner ainsi. Si Lewis n'est pas performant, il ne jouera pas pour la simple et bonne raison que Miami a remporté le titre sans lui l'année dernière. Il peut devenir un atout pour le Heat et cette concurrence au sein du roster se trouve être bénéfique pour lui.
En effet, c'est une situation nouvelle tout du moins, une situation dans laquelle il ne s'est pas retrouvée depuis de nombreuses années. Associez ce contexte concurrentiel à la disparition de la pression inhérente à son ancien contrat et vous obtenez un nouveau départ pour Rashard Lewis. Les dirigeants l'ont rapidement sollicité durant l'intersaison ce qui démontre une certaine confiance de la part du front-office à l'égard des possibilités du joueur. En définitive, Lewis n'a vraiment rien à perdre mais au contraire tout à gagner !
Quel poste pour Lewis ?
Titulaire ou remplaçant ? Ailier shooteur ou ailier fort ? Bosh débutera au poste 5 la saison prochaine tandis que le poste d'ailier shooteur sera également inaccessible (The King Rules). Seul le poste 4 semble abordable pour l'ancien du Magic alors pourquoi Lewis plutôt que Battier ou Haslem ? En tant que titulaire, Lewis serait le deuxième joueur à pouvoir shooter longue distance (on se comprend !). Battier peut effectivement se convertir en shooteur mais son rôle en que starter reste avant tout défensif. Et c'est d'ailleurs pour cette raison que Battier ou Haslem pourrait finalement occuper le spot de titulaire. Bosh n'est pas un pivot de métier et la présence d'un défenseur auprès de lui ne serait pas de trop.
Toutefois, Lewis évolue clairement en périphérie et demeure un attaquant avant tout. Sa titularisation permettrait donc d'écarter un peu plus les défenses et encore plus s'il retrouve une adresse respectable cette année... James ou encore Wade se feraient un malin plaisir à perforer les défenses adverses dans un tel scénario. Lewis reste malgré tout un joueur qui shoote à 39 % derrière l'arc depuis le début de sa carrière et s'il y a une chose qu'il sait faire c'est se de mettre dans les meilleures conditions pour shooter. Des grands joueurs tels que Wade ou James sauront le mettre dans les meilleures dispositions.
Lewis aura beaucoup à prouver et il devrait probablement débuter sur le banc et soulager le Heat de la pression défensive adverse au poste 4. Il y a 3 ans, Lewis convertissait près de trois paniers à 3 points par match, s'il parvient à rééditer ce genre de performance la saison prochaine, nul doute qu'il constituera une option très intéressante pour le Heat. De toute manière, il aura les ballons, les opportunités pour ! A lui de répondre présent.
Lewis retrouve Allen sur le banc ?
Juste pour le fun et pour se remémorer des souvenirs, à Seattle le duo Lewis/Allen cumulait en moyenne 48,8 points par match. Les années ont passé et les deux anciens coéquipiers ont vu leurs statistiques baisser. Allen a connu de belles années chez les C's avec un titre de champion et l'accession au trône du meilleur shooteur à 3 points de l'histoire de la ligue (et encore de nombreux succès mais la liste est trop longue !). Lewis quant à lui a chuté lourdement atteignant même les abysses la saison passée avec 28 matchs joués pour une moyenne de 24 % derrière l'arc. Une blessure est venue mettre un terme à ce cauchemar.
Toutefois, ce duo représente tout de même un danger supplémentaire pour les adversaires du Heat qui devront focaliser leur attention sur les Wade, James et Bosh sur le plan défensif de quoi offrir des opportunités en or pour des shooteurs tels que Lewis et Allen. Comment Spoelstra compte-t-il utiliser les deux joueurs où plutôt compte-t-il les associer tous les deux en sortie de banc ? Imaginez les solutions que ce duo pourrait offrir au banc de Miami la saison prochaine ? Ce duo n'est certes plus aussi performant que par le passé mais il représentera une sérieuse option. Les rôles ont changé mais ce duo s'avère prometteur pour la saison prochaine.
Une ambition retrouvée
Lorsque vous passez d'une finale NBA au médiocre, difficile d'envisager un meilleur lendemain. Ceci étant, les performances réalisées par Lewis durant sa carrière lui ont permis d'intégrer l'effectif du champion en titre. C'est une chance pour ce joueur dont le contrat mirobolant a fait couler beaucoup d'encre. Après la pluie vient le beau temps, c'est bien connu non ? Alors imaginez ce proverbe dans le contexte de la Floride et au sein d'une franchise dont le nom est le Heat ?!!! Lewis ne peut que briller dans un tel environnement et à la limite ici on ne plaisante plus.
Nous sommes donc optimistes pour Lewis et nous pensons qu'il pourra s'épanouir aux côtés de LeBron et de son ex-coéquipier Ray Allen. Alors peut-être que nous sommes justement trop confiants au sujet de Lewis puisque le nouveau numéro 9 du Heat continuera peut-être sa chute dans les abîmes mais nous validons notre pronostic, 2013 sera synonyme de rédemption pour Rashard Lewis !
Jeu de briques
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Pacman
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