La Terre à reculons...

Pétrole. Gaz de schiste. Charbon. Crise. Emploi. Dettes. 

Voilà quelques uns des mots que j'entends le plus souvent en ce moment. Que ce soit à la télé ou à la radio, il faut être malin pour éviter de tomber sur un sujet qui plombe ta journée en un clin d'oeil. (à part peut-être si tu restes sur TF1 toute la sainte journée...). Pourtant, il nous faut rester optimiste car oui, il est de notre devoir de dénoncer ce qui ne va pas mais il faut aussi que nous ayons la force de trouver le positif pour donner à nos enfants l'envie de se battre aussi et de faire changer les choses. 

Oui mais.

En ce moment, il y a urgence. Urgence économique. Urgence à trouver des emplois. Urgence à se créer des nouvelles richesses. Le monde a donc cessé de parler de l'urgence de sauver la planète pour l'urgence de trouver du pognion. Visiblement, pour les têtes pensantes de notre monde, le changement de cap n'est pas dans la préservation de notre environnement. On ne voit qu'à court terme, sans penser aux conséquences sur les générations futures. Explorer le gaz de schiste en France alors qu'on ne sait pas comment traiter l'eau polluée. 100 000 à 200 000 emplois tout de suite. Quid de la suite ? Comment penser à la fracturation hydrolique dans un monde qui va cruellement manquer d'eau ? Que devient notre campagne française et notre agriculteur tant malmenée avec ces puits de forage ? Le pétrole en Guyane? Le néant juridique en cas de marée moire. Pouvoir subsister à nos propres besoins pendant 5 ans. Mais après ?? Le retour du charbon ? N'a-t-il pas déjà tué et empoissoné suffisamment de personnes. 

La crise a l'effet inverse pour notre planète. Au lieu de se concentrer sur elle et de créer de nouvelles façons de vivre et par conséquent, de créer de l'emploi, de l'envie, de l'optimisme, du bien-être, on cherche le profit immédiat, la solution rapide aux maux du moment. Sauver le monde et s'enrichir sont deux expressions qui ne peuvent pas s'entendre.

Nous allons encore à reculons. Il est grand temps pour chacun d'entre nous de provoquer le bond en avant...

Une petite lecture de The Economist : http://www.economist.com/node/21562961?fsrc=scn/tw/te/pe/disasterinthemaking

et de l'économie positive que le gourvement devrait inclure dans ses réflexions : http://www.slate.fr/story/61927/lh-forum-economie-positive