L'arbre est neuf l'arbre est saignant
Paul Eluard (Au rendez-vous allemand)
Ce petit livre, Écorces, de Georges Didi-Huberman, qui peut aussi bien
être classé dans les rayons littérature, poésie, histoire de l'art philosophie
ou essai, doit peut-être son succès à la porosité de ses contours ainsi qu'à la
fluidité de son contenu qui le font s'échanger entre les mains sûres de leurs
choix habituels et le portent au regard de curieux aux intérêts de lecture
différents.
Son avantage ? Pouvoir être lu selon plusieurs degrés de lectures et être abordé
de différentes manières. Nous pouvons passer par la case "curiosités et
machines étranges" en nous rendant sur le site de Matt Richardson (créateur
et écrivain selon sa propre description) où nous est proposée une machine à
photographier dont le résultat après déclic de l'appareil ne rend pas une image
mais un texte descriptif. Ce procédé, ludique en apparence et qui pourrait
sembler outrageusement éloigné de l'œuvre exigeante de Didi-Huberman développe
une première idée qui se retrouve dans Écorces : l'image ne montre pas
tout et le texte, générateur d'émotions, pluriel d'imagination, agit dans les
"trous" de la photographie, joue le rôle de son négatif, développe
ses manques, démontre qu'elle peut résulter en un calligramme intérieur parfois
plus proche de la réalité. Mais pour l'instant nous n'avons parlé encore de
l'intervention créatrice de l'homme.
pour lire l’intégralité de cet article, cliquer sur le lien ci-dessous :
Téléchargement Ecorces de Georges Didi-Huberman, lecture de Cyril Anton
Georges Didi-Huberman
Écorces
Les Editions de Minuit