Thomas Sanchez s’était fait remarquer il y a plusieurs années par Boulevard des trahisons et plus récemment avec King Bongo, deux romans qui peuvent figurer dans une bibliothèque de polars, même si leur caractère politique ou sociologique les intègre dans un champ beaucoup plus vaste. Avec Le jour des abeilles, il signe son chef d’œuvre avec une romance apparemment banale, sur fond de Seconde Guerre mondiale. Un Américain, professeur d'histoire de l'art, se rend en Europe afin de découvrir pourquoi un célèbre peintre espagnol a abandonné en Provence, pendant la Seconde Guerre mondiale, cette belle Française qui n'était autre que sa muse. La réalité – trompeuse – met en lumière un amour absolu, caché au nom des événements qui le contrarient et dont rien ne parvient à défaire les liens. Deux personnages bouleversants pour une histoire conduite avec beaucoup de pudeur et de sentiments, à la manière d’une enquête policière. Une révélation et... l'un de mes romans préférés!
Egalement disponible en coll. Folio (Gallimard, 2002)