Hasard d’une saison, programme chargé durant l’été, voici les mariages qui se suivent avec sur votre agenda. Arrivée en voiture, nettoyée et lustrée, curieuse habitude, décorée de rubans qui prendront vite la fonction de repère de pollution dès les prochaines semaines dans votre ville, vous vous garez sous l’arbre, proche de l’église.
Accueil dispersé suivant vos liens de parenté avec les mariés, entre lointains cousins et oncle Albert et sa cravate avec des Snoopy, la tante Chantal et sa robe moulante, voire deux tailles en dessous de sa gourmandise, vous vous faufilez pour devenir un chat observant la marmaille. Cela court, cela rit, parfois cela pleure, une foule en mouvement chaotique, où vous cherchez un repère, un regard, une amie, un rocher dans cette mer agitée, un autre arbre, un bosquet tranquille.
Heureusement l’heure tourne, vous entrez, plus sagement vous laissez entrer tout ce petit monde dans l’église. Vous gagnez les dernières places, au fond, proche de l’orgue et des bassines de fleurs, de beaux freesias odorants. Avec le livret de la cérémonie en main, vous attendez, la mariée, l’œil vers la lumière sur la porte principale.
Elle entre, discrète, apeurée, collée à un côté du porche, cette inconnue comme une ombre, toute de noire vêtue. Non, ce n’est pas la mariée, si classique, qui ne tardera pas en robe de princesse blanche, avec les froufrous et els dentelles, quelques perles peut-être.
Votre voisine, car elle se glisse près de vous, est habillée de dentelles noires, un corset satiné, noir, une longue jupe entre velours et fins volants de dentelles, sur un collant aux arabesques noires. Chaussures, plutôt des boots avec une semelle sur-développée qu’elle déplace avec une réelle légèreté. Un chapeau travaillée, un fantôme de plumes avec une voilette résille à l’ancienne, une création de mode, un style gothique affirmé, une réelle splendeur que les mamies trouveront hors normes, proche d’un enterrement, que vous classez originale définitivement.
Votre cousine, oui cette jeunette qui avait à peine dix ans, mais il y a déjà quelques années, elle est devenue jeune femme, discrète mais sûre de sa mode. Quel que soit son prénom, elle est belle, son maquillage est doux, un subtil eyeliner noir, mais un blush poudré, doré, ambré. Vous êtes tournées vers elle, resplendissante, incongrue ici, à moins que cela ne soit la robe rose de votre cousine Vanessa qui est explosive. Ses collants, motifs faux bas en dentelle noire, avec une couture sont la touche ultime de sa féminité, dans cette robe à froufrous noirs.
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La mariée entre dans votre dos, belle, radieuse, une version en négatif de votre voisine, lumineuse de blanc brillant, de voile fin, de bas blancs, de gants en dentelle blanche.
Nylonement