Après onze années dans les collectivités locales où il s’est investi sur les questions de jeunesse et de participation des jeunes à la vie publique. Frédérick Pairault est, depuis peu, le nouveau délégué général de l’Anacej, l’Association nationale des conseils d’enfants et de jeunes. De 2001 à 2006 il a notamment été responsable de la mise en place des Conseils Parisiens de la Jeunesse. Il a également passé six ans à la fédération de Paris de la Ligue de l’Enseignement comme directeur de la vie fédérative et militante et directeur d’équipements de loisirs. Nous avons échangé sur les projets de l’Anacej, le congrès qui vient et les politiques jeunesse… Une actu bien remplie.
Quel est le diagnostic de l’Anacej sur les politiques publiques en direction de la jeunesse ?
L’Anacej est un réseau de collectivités locales et d’associations d’éducation populaire et de jeunesse. A ce titre elle voit remonter les expériences, les demandes, les initiatives multiples qui naissent et vivent sur le territoire. Nos adhérents et donc notre association sommes une richesse pour les acteurs publics du secteur jeunesse. Nous prendrons toute notre part à la période qui s’ouvre pour accompagner et interpeller les décideurs sur les projets qui sont en réflexion actuellement. Le chantier est vaste, un certain nombre de domaines, sur l’emploi, le logement, mais aussi, surtout et toujours, la place donnée à la jeunesse dans notre société seront, ou, doivent être traités par la nouvelle majorité. Nous avons des idées, des projets et une expertise reconnue. Nous devrons la valoriser.
Quels doivent être les chantiers prioritaires pour la nouvelle ministre de la Jeunesse, de l’Éducation populaire et de la Vie associative ?
Nous n’avons pas la prétention de dire à Mme la Ministre ce qu’elle doit faire en priorité. Nous savons que les enjeux sont immenses et les moyens restreints. Les collectivités locales et les associations seront des partenaires essentiels au travail de réflexion qui est déjà entamé. Le diagnostic devra laisser la place le plus vite possible à des mesures concrètes, mais il faut se laisser le temps de bien poser les enjeux. Néanmoins les questions liées à l’emploi des jeunes me semblent aujourd’hui les plus prioritaires.
Quels sont les projets de l’Anacej pour les mois qui viennent ?
Notre priorité, le congrès les 29 et 30 octobre prochain. Il devrait permettre à l’Anacej d’engager son évolution. Nous sommes une association qui regroupe des collectivités territoriales menant des démarches de participation avec des enfants et des jeunes ou qui ont choisi d’associer les jeunes à leur décision. Nous avons la volonté aujourd’hui de devenir en plus, un réseau d’acteurs des politiques jeunesse issus des collectivités locales et des associations. La participation des enfants et des jeunes est de notre point de vue essentielle à toute construction des politiques publiques en direction de la jeunesse. L’expérience de nos adhérents nous permet aujourd’hui d’ouvrir notre expertise à tous les domaines qui concernent les politiques jeunesse.
Ce congrès, que va-t-il s’y passer ?
Il se déroulera à Lille dans le Nord les 29 et 30 octobre prochain. C’est à chaque fois pour nous l’occasion de donner la parole à nos adhérents, aux enfants, aux jeunes sur un sujet particulier. Cette année nous travaillerons sur le thème : Les Solidarités, on s’y engage. C’est aussi la possibilité pour chacun de confronter ses expériences et de rencontrer d’autres acteurs des politiques jeunesse. Mme Fourneyron, ministre des Sports, de la Jeunesse, de l’Éducation populaire et de la Vie associative nous fera l’honneur de sa présence.
Quelle est la place des enfants et des jeunes dans cet événement ?
Il y a tout un programme d’ateliers en direction des enfants et des jeunes, des parcours, des temps de découverte, de moments de proposition. C’est un congrès construit pour les membres des conseils d’enfants et de jeunes. Ajoutons à cela que le Comité jeunes de l’Anacej et un certain nombre de jeunes du Conseil Départemental des Jeunes du Nord et des Conseils des Jeunes de Saint André, de Lille et d’Hellemmes participeront à l’organisation concrète du congrès.