Revenons sur la campagne dont bien des lapsus furent prémonitoires. Comme appelant à augmenter la pression fiscale sur les hauts revenus, Xavier Bertrand n’hésitait pas à proclamer en mai qu’il avait toujours été « pour les excès de rémunération » ! Au même moment, le secrétaire national du PCF, Pierre Laurent, semblait douter de l’issue de la future négociation sociale, puisqu’il annonçait que « les syndicats ont été très méprisés dans les cinq ans à venir »… Quant à Jean-François Copé, il butait sur les mots pour souhaiter la victoire de Fillon aux législatives, anticipant sa crainte de se voir bientôt voler la présidence de l’UMP. Enfin, Sarkozy annonçait que « pour un homme politique, c’est la postérité qui jouera » : jouera à quoi, sinon à former le club de ses amis, soi-disant inconsolables qu’il ait disparu de la scène politique ?