Dans la série "je passe en revue ce qui me chatouille", et le mois de septembre s'y prête merveilleusement, j’ai jeté mon dévolu sur une certaine presse dite féminine. Les canards genre Madame Figaro, Gala, Elle, Marie Claire, etc.
Non pas que je vous reproche de les lire.
Mais je me demande, à moi, ce qui peut bien m’inciter à me jeter dedans.
Toutes les formules à peu de chose près se ressemblent. Les thèmes sont les mêmes.
Jugez plutôt.
Il y a le numéro " mode" avec les " its " de la saison,
le numéro " accessoires",
le numéro " mode à petits prix",
un numéro ensuite sur une couleur ou un style qui fait " la saison", vous aurez remarqué que le style "boyish" fait recette,
le numéro " beauté",
ensuite grosso modo avec la période de Noël va sortir une cohorte de numéros " spécial déco de Noël", "spécial fêtes de Noël", " spécial cadeaux", puis pour certains "la détox post fêtes",
en janvier : l’astrologie,
à nouveau "la mode", cette fois d’été, avec rebelote " accessoires " et tralala, voir plus haut,
la "saint Valentin",
on va bien nous faire ensuite quelque chose sur "le rajeunissement : les nouvelles formules",
un numéro sur "les styles nouveaux en décoration",
puis la préparation des vacances d’été va pas mal nous occuper.
Sur une période d'un an, c’est ce qui se passe.
Dans chaque publication, la ligne éditoriale est différente. Néanmoins, on retrouve à peu près les mêmes rubriques : mode, toujours et encore, beauté : crémouses, maquillages et vernis à ongle, "qui a porté quoi" chez les actrices, "réceptions et galas".
Parfois un peu diluée sous des titres plus flatteurs, la rubrique : " qui couche avec qui?".
Plus intello : cinoche, bouquins, théâtre et spectacles.
Bien sûr, l’astrologie et la numérologie.
Nous lirons un ou des articles consacrés à un acteur, metteur en scène, ou écrivain qui fait la promo de son film, livre, pièce de théâtre.
Un sujet dans le vent, exemple : le retour de la philosophie.
Un sujet d’actualité réduit à sa plus simple expression : beaucoup de photos et peu de texte.
Sans compter un milliard de pages de pub.
La lecture du tout me prend entre 10 et 15 minutes. Lecture : un bien grand mot car l’exercice se réduit surtout à feuilleter, parcourir, regarder les titres, les photos, qui en général sont assez jolies. Tout ça en gros pour 2 euros par semaine ou par mois selon les magazines.
A chaque fois je me dis, grâce à mon éducation chez les bonnes sœurs : "Hélène, est-ce bien raisonnable?". Je n’apprends pas grand chose, le nombre d’articles que j’ai découpés pour utilisation dans le cadre de mes activités se comptent sur les doigts d’une main.
Certes je me détends. Je dois avouer aussi qu’il y a un ou deux journalistes qui me font marrer. Vous qui me lisez, vous savez que pour moi c’est un critère de taille. Je cite Alix Girod de l’Ain, dans "Elle", et David Abiker dans "Marie Claire".
Dans Madame Figaro, il y a eu la page philosophique, qui me secouait un peu les méninges mais j’ai l’impression qu’ils ont laissé tomber.
Bref, beaucoup de papier pour....Pas grand chose.
Je passe ma vie à m’abonner. Quand l’abonnement s’achève, je jure qu’on ne m’y reprendra plus.
Et très normalement après ce que je viens d’écrire et qui m’a pris 30 minutes, quand même, et après 644 mots annoncés par mon compteur, l’histoire devrait s’arrêter là.
Seulement voilà, il y a le coiffeur. Et là, toutes mes résolutions m’abandonnent. Car ils sont tous là, bien rangés, n’attendant qu’une chose, que je me jette dessus. Et malgré " Le Point" ou " Le nouvel Obs", je me précipite. Pensez donc. En couverture de l’un, une jolie actrice qui porte une robe sublime et qui va nous confier ses secrets de beauté (et la marque de sa gaine). Sur la couverture d’un autre, je suis alléchée par le " chic revisité".
Allez mémé, assume.
Et roule, ma poule !