Vers 13H00 GMT (15H00 à Paris), l’euro valait 1,2939 dollar contre 1,3049 mercredi vers 21H00 GMT.
L’euro reculait aussi nettement face à la monnaie nippone à 101,12 yens contre 102,24 yens mercredi soir.
Le dollar se repliait également face à la devise japonaise à 78,14 yens contre 78,36 yens mercredi.
Ce repli de l’euro « s’explique autant par une salve de mauvaises nouvelles dans la zone euro que par une montée générale de l’aversion des investisseurs pour les actifs jugés risqués (comme l’euro), alimentée jeudi par de mauvaises statistiques chinoises », avançaient les experts de Commerzbank.
Ainsi, l’activité manufacturière de la deuxième économie mondiale s’est de nouveau contractée en septembre, selon un indice de la banque HSBC.
Par ailleurs, les craintes sur la zone euro ébranlaient de nouveau le moral des investisseurs après une première estimation décevante d’un indice PMI, montrant la plus forte contraction depuis trois ans de l’activité du secteur privé dans la région en septembre.
« Cette contraction est une surprise déplaisante et réduit à néant les espoirs de voir une fin imminente de l’environnement de récession dans la zone euro », et au-delà du programme de rachats d’actifs annoncé récemment par la Banque centrale européenne (BCE), « de nouvelles mesures de relance seront probablement nécessaire pour remettre la région sur le chemin de la croissance », estimait Martin van Vliet, économiste de ING Bank.
Par ailleurs, les investisseurs digéraient une émission obligataire de long terme (obligations de 3 et 10 ans) par l’Espagne, qui a réussi à lever environ 4,8 milliards d’euros, avec des taux d’intérêt en forte baisse sur l’échéance phare à 10 ans, considérée comme un baromètre de la confiance du marché.
« Cette émission a obtenu un assez bon résultat, avec une demande meilleure que prévu des investisseurs », mais cela n’a pas empêché l’euro de s’enfoncer davantage, « car des taux d’emprunt au-dessus de 5,6% (pour l’échéance à 10 ans) restent extrêmement élevés », soulignait Simon Furlong, du courtier Spreadex.
De plus, ce répit sur le marché obligataire « peut retarder encore davantage la demande par l’Espagne d’un plan d’aide européen », relevait Valentin Marinov, analyste de Citi FX.
Or, les cambistes se montrent impatients de voir Madrid recourir au fonds de secours de la zone euro pour conforter ses finances publiques en difficultés, ce que le pays se refuse à faire en s’inquiétant de conditions potentiellement sévères.
Vers 13H00 GMT, la livre britannique montait face à l’euro à 79,92 pence, mais poursuivait sa baisse face au billet vert à 1,6193 dollar.
La devise helvétique se renforçait face à l’euro à 1,2089 franc suisse pour un euro, et reculait face au billet vert à 0,9342 franc pour un dollar.
L’once d’or a fini à 1.760 dollars au fixing du matin, contre 1.766,75 dollars mercredi au fixing du soir.
La devise chinoise a terminé jeudi à 6,3030 yuans pour un dollar, au plus bas depuis début mai, contre 6,3098 yuans mercredi.
source : AFP
Avis de la rédaction : La conjoncture économique semble se brouiller depuis hier, le repli fait suite aux annonces de récession possible un peu partout dans le monde, nous ne désespérons pas de voir dans les prochains jours l’euro remonter face au dollars, les élections américaines approchant à grand pas, la politique monétaire pourrait s’en ressentir.