On vous parlait il y a un an de notre coup de cœur pour May Day et de son EP “Meet my Love”. On avait été séduites par cette chanteuse interprète aux textes percutants. Elle revient aujourd’hui avec son tout premier album, “Somewhere to be Found”, au vu de notre coup de coeur initial autant vous dire qu’on était pressées et qu’on est très loin, mais vraiment, d’être déçues ! la belle nous séduit encore une fois !!
Pour la petite histoire, May Day c’est d’abord un projet solo : une fille avec sa guitare. Puis Maud rencontre Julien Joubert, guitariste sur son EP. Et cet album, il a été écrit pendant une période de voyage. L’intro “Start again” aérienne et nous met tout de suite en haleine, l’univers de May Day correspond à un immense carrefour d’influences ; du rock, de la folk, du blues, de la pop et un brin de je-ne-sais-quoi-de-génial. Cette intro en est l’exemple même, je ne saurais trop dire vers quel genre musical elle penche, elle est juste prenante… la musique limite new-wave, la manière de chanter solennelle de Maud et Julien… c’est juste percutant.
On commence vraiment avec “Home”. Cet album a été écrit en période de voyage, le train, le métro, l’avion, la France, Los Angeles… pas étonnant que le premier titre se nomme ainsi. Débutant en douceur par guitare/voix et une batterie qui marque le tempo. Mais une fois le premier couplet passé le rythme change complétement et on passe d’une chanson à écouter au coin du feu à un folk dansant très joyeux. “Lullaby” : commence par le bruit des oiseaux qui chantent puis la voix suave de May Day prend le relai et là on se détend on ferme les yeux et on le laisse emporter. Bien qu’à la première écoute je n’étais pas plus séduite que ça, plus je l’écoute et plus ce morceau me plait. Puis on change de registre avec “Closer”, May Day laisse la douceur de côté pour chanter sensuellement “Meet me in the evening, don’t except any feelings ‘coz I ain’t got none” ! En chacune d’entre nous se cache une femme fatale ! Je suis adepte d’une musique simple, j’avoue ne pas trop aimer quand il y a trop d’instruments sur un morceau.
Combien d’artistes folk commencent par enregistrer un titre en guitare/voix (la vraie folk quoi) et font par la suite une version où ils rajoutent une batterie, des cuivres etc… Bien sur les arrangements sont supers et le rendu reste très joli mais on perd se je ne sais quoi d’authentique, cette émotion du instrument/piano. Après tout ne dit-on pas que si un artiste assure en instrument/voix est un vrai artiste qui sait vraiment chanter ? Dans “Broken Glass” on est en chant/piano et dans l’émouvant “White Knight” en guitare/voix et c’est beau, c’est touchant, May Day nous montre sa sensibilité et ça fait du bien à nos oreilles. On sent vraiment en elle une artiste versatile, elle surfe entre la guitare/voix et enchaîne avec deux titres plutôt dynamiques, “Wedding Day” au rythme entrainant et “Temper” avec une telle facilité. Vient ensuite l’aérien “Out of my Mind”, en l’écoutant je ne peux m’empêcher de penser qu’en fait Maud c’est un peu notre Norah Jones à nous !
On finit par “Start Again II” qui fait écho à “Start again I”, non seulement par le titre mais aussi en reprenant la même façon de chanter assez solennelle, avec un chœur masculin. Puis au bout de quelques minutes la chanson se transforme et prend son indépendance de l’intro.
11 titres, 11 beaux textes et belles mélodies. Au long de l’écoute de l’album on ne s’ennuie à aucun moment. On passe d’une chanson folk douce à un morceau plus dansant à un guitare voix et c’est fait avec tellement de talent que ça ne peut être qu’un plaisir pour nos oreilles. Vous pourrez vous en rendre compte vous-même puisque l’album est disponible en digital depuis le 17 septembre (dispo chez Itunes). Quant à la version physique, il sera possible de se la procurer dès le 8 octobre.