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Photo Nice-Matin 20/09/2012
Dans le cadre du programme de requalification des quartiers anciens dégradés – une bonne initiative – il a été fait à peu près n’importe quoi du côté de la rue Trachel (en lisière du 5e canton).
En effet, un plan de démolition/réaménagement a été technocratiquement élaboré par la Métropole et les habitants du quartier, notamment ceux du 42 Bis, ont appris… dans la presse que leur immeuble serait démoli.
Au-delà de l’incroyable mépris que révèle cet épisode, il est incontestable que, dans cette affaire, les services de la Métropole marchent sur la tête. Ces opérations de requalification sont faites pour rétablir de la mixité sociale dans des quartiers paupérisés ; or, les principales victimes de la rue Trachel sont de jeunes actifs qui ont acheté en empruntant des appartements qu’ils ont rénovés (j’ai pu en visiter un superbement agencé et décoré). Pour l’un des couples concernés, cette acquisition ne remonte qu’au mois de février, et personne ne les a prévenus des conséquences de l’opération.
Quant à l’îlot Bensa contigu, s’il demande quelques travaux de réhabilitation, c’est un lieu de vie avec, notamment, des artisans de proximité.
En tant que conseiller général, j’ai rencontré ainsi une trentaine de ces indignés, en compagnie de Patrick Allemand (la Région finance l’opération mais n’a pas défini le projet) et de Marc Concas (avocat des familles), pour les écouter et les aider.
Si l’on ajoute que le périmètre, pour le moins discutable (on détruit un jardin pour construire, on détruit des maisons pour faire un jardin), et le choix des destructions (pourquoi tel immeuble plutôt que tel autre ?) soulèvent énormément de questions, gageons que nous reparlerons des indignés du 42 Bis qui n’ont pas l’intention de se laisser faire. Je serai évidemment avec les collègues élus de leur côté.
P.S. Dernière nouvelle : la Ville lancerait une consultation. Admirable ! Pour choisir le jour et l’heure de la démolition ?