L'identité de notre ville a été mise en valeur tout le week-end dernier à Pont de l'Arche dans le cadre des journées européennes du patrimoine.
Cette année, ce thème pour colorer les journées du Patrimoine, a été choisi et une équipe motivée, composée de passionné(e)s, de collectionneurs, d'artistes et d’artisans, d'habitants comme d'élus et techniciens l'a sublimé.
Ils ont trié, regroupé, retrouvé des témoignages pour mettre en lumière cette partie de notre identité collective.
Pont de l'arche, est souvent connue pour ses embouteillages mais les premiers embouteillages étaient piétonniers. C’étaient ceux des ouvriers à la sortie des usines …les discussions allaient bon train… la vie était rythmée par les sirènes qui prévenaient des heures d'entrée et de sortie des employés des 20 entreprises familiales d'abord, puis industrielles, faisant de Pont de l'Arche la cité de la chaussure.
Bien dans leurs "pompes", ces passionnés ont réussi à expliquer qui nous sommes. Et que l'on soit d'anciens Archépontains ou nouveaux arrivants sur la commune, touristes à la découverte du territoire haut-normand ou étrangers à la découverte d'un petit coin de France, l'alchimie a fonctionné.
Chacun a pris plaisir à découvrir ou redécouvrir Pont de l'Arche, à réaliser la nécessité d'être chaussé et "bien chaussé" pour chaque activité de notre vie –des galoches aux chaussures professionnelles, des mocassins aux chaussures de golf en passant par les souliers sur mesure, quel voyage, à mettre en valeur l'artisanat, l'art, l'industrie et toutes les compétences.
C’était aussi l’occasion de rêver, d’admirer l'aventure mexicaine de Yann Ferry et la qualité des old gringo les bottes "western" autrement appelées « santiag », qu'ils fabriquent dans son usine…et que certains membres de sa famille portent fièrement à Pont de l'Arche Python, autruche, croco et un travail du cuir de grande qualité,
Beaucoup se sont laissés enrichir des explications de Patrice Faucampré que nous sommes nombreux à avoir connu cordonnier de 1978 à 2000 (avant d'exercer son art chez Berlutti, maître-bottier parisien de renom) et qui, nous a fait l'honneur de ressortir ses outils, de mettre en scène un atelier, sa cordonnerie et de proposer des démonstrations pédagogiques …
Enfin, les visiteurs auront pu partager l'importance de l'emploi pour tous les habitants d'un territoire, retrouver les odeurs de leur enfance, qui l'odeur du cuir, qui de la colle et des outils. Ils ont été nombreux à raconter souvenirs, anecdotes d'ateliers, camaraderies, sorties d'usine…et de parler du « Beau » et de la fierté d’avoir travaillé dans une des usines Archépontaines.
700 personnes ont profité de cette belle exposition dans la salle d'Armes dont environ 200 enfants de la commune avec leur classe, 300 "touristes" et 400 Archépontains. Les visites de la ville innovaient avec la découverte des anciennes entreprises et ont à nouveau rencontré leur public… L'orgue et la visite de l'Eglise… la fréquentation du magasin de l'usine Marco fut impressionnante…
Le lien social, c'est la rencontre entre des personnes qui auraient pu ne jamais se rencontrer, ni échanger. Aussi remercions, Marie Christine Calmon, adjointe à l'urbanisme et au Patrimoine, les techniciens de la ville, les élus, les habitants…Citons Valérie Lebel, Frédérique Renault et Tony Leguidard, Jacqueline Nalet, Sylviane Bouquet, Marie Claude Lauret, Françoise Katz, Sylvain Hublet, Yann Ferry qui du Mexique n'oublie pas ses racines Archépontaines, Michel Lepont pour la visite de l'orgue à l'église, Armand Launay pour les visites de la ville côté industriel, sans oublier l'entreprise Marco qui en plus d'ouvrir son usine a prêté bien des pièces pour cette manifestation et,
Bien sûr Patrice Faucampré, sans qui ces retrouvailles avec l'histoire ne serait pas inscrite, bien vivante, au Présent.
Cette semaine, l'exposition poursuit sa route pour nos aînés de la maison de retraite…