Des bougies, des miroirs et de la brume, voilà de quoi sont faites les images du film de Sylvie Verheyde, Confession d’un enfant du siècle. Film très littéraire, où, au milieu du texte de Musset, elle insère quelques lignes de Balzac. Ainsi, tout semble très proche de notre propre siècle : une génération qui n’a pas connu la guerre, un pays qui s’est livré aux banquiers… La jeunesse n’a pas de valeurs à quoi se raccrocher, c’est le mal du siècle, et la débauche semble en être le remède. Mais dans la débauche, on connaît d’abord la surprise, puis l’horreur et enfin la pitié. Voilà ce que dit Octave (Peter Doherty). Croire à l’amour, est-ce encore possible une fois connu le dégoût ? Le film est long, lent, répète les phrases qu’il faut avoir entendues. Que « l’amour n’existe pas », qu’il est « heureux celui qui échappe à son temps ». Il me semble que c’est ce romantisme qui m’a toujours été insupportable. Si c’est ce que Sylvie Verheyde a voulu transmettre, son film est réussi.