C’est un problème connu des abonnées de Free : aux heures de pointe, le débit sur YouTube est très lent, et c’est pour eux la croix et la bannière pour regarder une simple vidéo sur le site de Google. Depuis quelque temps, les deux entreprises se renvoient la balle, Google mettant en cause Free, et ce dernier accusant l’entreprise américaine de ne pas investir dans des infrastructures. Au milieu, les abonnés de Free sont pris en otage.
Suite à de nombreuses plaintes auprès de l’UFC que choisir, l’association de consommateur a décidé d’agir en interpellant l’Arcep et la DGCCRF dirigée par Benoit Hamon. Dans son blog, Alain Bazot, président de l’UFC Que choisir, explique la manoeuvre de l’association :
En raison de la démultiplication de ce type de problèmes- il y a déjà eu un précédent avec Orange et Cogent- il importe de trancher ce litige qui prend en otage les consommateurs et de mieux encadrer le marché. En effet, les consommateurs bénéficient au final d’un service dégradé sans en être informé préalablement et sans pouvoir utiliser cet élément comme cause de résiliation.
Dans ce billet Alain Bazot explique que l’UFC Que Choisir va tout mettre en oeuvre pour tenter le régler le problème, notamment en interpellant les hautes instances :
Sans l’établissement de règles claires, les problèmes d’interconnexion (peering) entre les différents acteurs, dont sont victimes les consommateurs, risquent d’exploser. C’est pourquoi j’ai saisi le Président de l’ARCEP et Benoît HAMON qui a la tutelle de la DGCCRF pour qu’ils avancent sur ce sujet trop longtemps délaissé.
Notons tout de même qu’Alain Bazot ne prend pas position dans la guerre que se livre Free et Google, et cherche simplement à épargner le consommateur des dommages collatéraux. Les choses pourraient donc s’améliorer chez les consommateurs de Free, l’affaire étant maintenant portée devant l’Arcep et la DGCCRF.